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Gabriel Ranvier naît à Baugy (Cher) le 8 juillet 1828.
Fils de cordonnier. Peintre et décorateur sur porcelaine. Initié franc-maçon en 1863. Blanquiste, il milite pour la Révolution à la fin du Second Empire dans les réunions publiques à Belleville, ce qui lui vaut d'être condamné à la prison pour "attaque contre le gouvernement établi". Libéré de Mazas après le 4 septembre 1870, il est élu commandant du 141e bataillon de la Garde nationale. Ami de Gustave Flourens, il participe à la journée insurrectionnelle du 31 octobre 1870.
Incarcéré le 4 novembre, il est élu le lendemain maire du XXe arrondissement lors des élections municipales, un scrutin invalidé par le gouvernement "pour état de failli". Ranvier, qui s'évade début février 1871, n'assiste pas à son procès du 23 février qui aboutit à son acquittement le 10 mars. Délégué au Comité Central de la Garde nationale, il est impliqué dans l'insurrection du 18 mars 1871, date à laquelle il reprend ses fonctions de maire du XXe.
Elu le 26 mars par cet arrondissement, c'est lui qui proclame la Commune à l'Hôtel de Ville le 28. Siégeant dès le 30 mars à la commission militaire, Ranvier prend part à la sortie des fédérés du 3 avril. Le 1er mai, il vote pour l'institution d'un Comité de Salut public et combat avec acharnement jusqu'au dernier jour de la Commune le 28 mai. Réfugié à Londres, il y reprend son métier tout en militant.
Condamné par contumace le 28 novembre 1871 par le 5e conseil de guerre à vingt ans de travaux forcés pour "pillage en réunion ou en bande et à force ouverte d'une propriété particulière appartenant à Mr Thiers", il est de nouveau jugé et condamné à la peine de mort par le 4e conseil de guerre le 14 juillet 1874 pour excitation "à la guerre civile", "fonction dans des bandes armées", "incendie", provocations "à faire des barricades" et "à l'assassinat des otages".
Il gagne l'Italie en 1878. Non amnistié, malade, passant par Paris, Gabriel Ranvier meurt à Belleville le 25 novembre 1879.
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