80 ans après, il est toujours essentiel de faire comprendre cet événement aux plus jeunes
Si écrire sur sa mère peut s'avérer un exercice anxiogène, ça reste une grande et belle aventure avec soi-même, d'autant que des fantômes du passé s'invitent sans crier gare et plus on est de fous... Ce récit est né de l'anecdote d'une amie qui, attendrie autant qu'amusée par certains de mes souvenirs d'enfance liés à ma mère, m'avait conseillé d'en faire un livre. Cette idée, loin de me séduire, se mit pourtant à trotter dans ma tête jus-qu'au jour où, convaincu qu'il y avait là matière à inspiration, je me lançai. Je me suis donc immergé dans le passé particulier de ma si modeste famille ; je me suis imprégné des photos de cette époque, de souvenirs contés en soirée, de courriers, de car-tes de voeux, d'objets ouvrant sur cet exil tunisien organisé par la France. Bien sûr, j'ai volontairement zappé des pans entiers de souvenirs, sinon trois tomes n'auraient pas suffi pour ciseler la balade aigre-douce de celle qui me donna le jour, une balade qui aura fait de moi ce garçon quelque peu complexe, curieux de tout et ne pouvant s'empêcher de faire le grand écart entre la Tunisie où je suis né et la France où j'ai tout appris ; surtout à Paris que je considère comme un parent au même titre que les vrais, Joséphine et Bernard, ces êtres fragiles tant de fois ballottés par la dureté d'une existence qui ne leur fit aucun cadeau.
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