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Fleur de tranchées... 1913-1919 ; lettres de guerre

Couverture du livre « Fleur de tranchées... 1913-1919 ; lettres de guerre » de Rene Charles Andrieu aux éditions Hugues De Chivre
Résumé:

« Samedi 21 novembre 1914 (Wargemoulin-en-Argonne).
Ma chère Jeanne, Je t'écris au coin du feu, sur une petite table. (.) C'est une joie de voir monter la flamme alors qu'il gèle dehors. (.) Un agneau est né cette nuit, il est l'objet de mille soins. Nous l'avons baptisé « Fleur de tranchées... Voir plus

« Samedi 21 novembre 1914 (Wargemoulin-en-Argonne).
Ma chère Jeanne, Je t'écris au coin du feu, sur une petite table. (.) C'est une joie de voir monter la flamme alors qu'il gèle dehors. (.) Un agneau est né cette nuit, il est l'objet de mille soins. Nous l'avons baptisé « Fleur de tranchées », car sa mère a couru pendant deux mois entre les tranchées françaises et allemandes. C'est à la tombée de la nuit que la vie la plus active commence, car c'est la nuit qu'on fait les plus gros travaux : approvisionnement de projectiles d'artillerie, déplacement de troupes. Aussi, jusqu'à minuit, il y a une série ininterrompue de bruits auxquels s'ajoutent la voix sourde du canon et le crépitement de la fusillade. On s'habitue à cette vie, et si la paix venait, il nous manquerait, tout ce tintamarre. Mais la paix ne vient pas encore...» René Charles Andrieu, un poilu, a écrit à ses parents en continu de 1914 à 1919. Une plume qui raconte et qui raccroche à la vie ce soldat du 9e Régiment d'Infanterie d'Agen.
Caporal puis lieutenant, il décrit les jours qui s'éternisent sous la mitraille, dans les tranchées et les hôpitaux. Il est présent sur tous les fronts des batailles, en Belgique, en Champagne, en Lorraine, à Verdun, dans la Somme... Au mépris de la censure militaire et malgré le désir d'épargner sa famille, il témoigne de la souffrance des soldats dans cette guerre dont on ne voit pas la fin.
Une vieille boîte à chaussures découverte en 2005 : près de 500 lettres et cartes. Gilbert Andrieu, fils de René Charles, décide de publier cette corres-pondance signée par son père et la ponctue de dessins, de cartes et de photos. En contrepoint, il plante le décor : l'avan-cement de la guerre.

Jean Berne-Bellecour, oncle de Gilbert Andrieu, peintre aux armées au 34e Régiment d'Infanterie, a dessiné les scènes quotidiennes sur le front de la guerre. Le souci de précision et d'exactitude est servi par un coup de crayon très solide. Au-delà du rapport militaire, il exprime la désolation des hommes et la ruine des paysages.

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