"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Ce livre veut répondre à deux questions : « Que sait le roman de la mondanité ? » et « Que sait la mondanité du roman ? », cela à la fin du XIXe et au début du XXe siècle en France. La réponse passe par le croisement de deux ensembles de textes. Le premier est un corpus romanesque : on y rencontre Paul Bourget, Edmond de Goncourt, Maupassant, Romain Rolland, Colette, Gide, beaucoup d'autres. Le second est un corpus médiatique : la presse mondaine parisienne et provinciale, du grand quotidien à la petite feuille, qui parle de mode, de sport, de villégiature, de vedettariat, qui regorge de potins et d'échos, qui multiplie les portraits, qui expose le Grand monde au regard de tout un chacun.
Cette rencontre peut paraître inattendue : les études littéraires ont souvent tendance à regarder de haut le discours médiatique, réputé éphémère, léger, anecdotique. Fiction du monde montre au contraire qu'il est indispensable de prendre ce discours au sérieux si l'on veut comprendre comment, au tournant des années 1900, on passe d'une culture de classe à une culture de masse, d'une sociabilité de la proximité à une sociabilité de la distance.
Ce passage, on ne le saisit jamais mieux que dans À la recherche du temps perdu. Le cycle romanesque de Proust est le chant du cygne d'une culture et l'incarnation d'une autre, inouïe celle-là. Elle est toujours la nôtre.
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'auteur se glisse en reporter discret au sein de sa propre famille pour en dresser un portrait d'une humanité forte et fragile
Au Rwanda, l'itinéraire d'une femme entre rêve d'idéal et souvenirs destructeurs
Participez et tentez votre chance pour gagner des livres !