"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
«On s'en fout d'être pauvre. On a beau patauger au camping de la Mouette, sortir encore de taule, quand on a le panache d'un Flink et le coup du siècle en vue, on fonce. À Cannes, au festival, on va crever l'écran, s'en mettre plein les poches. Fini la caravane, la gadoue et l'eau froide, demain ça sera l'aisance : pour la mère une baignoire et une télé toute neuve ; pour Meert un endroit où dormir. Ensuite on s'offrira une virée italienne, en Triumph par exemple, avec Hélène chérie. Et tant pis si ça foire, au cimetière c'est pas la place qui manque.» Sous son masque ironique, Stéphane Velut sait trouver la juste distance avec le grotesque de ses personnages - dignes cousins des affreux, sales et méchants de la comédie dramatique à l'italienne -, non pour les sauver ou les juger, mais pour s'inspirer à leur contact d'un vitalisme désespéré.
«On s'en fout d'être pauvre. On a beau patauger au camping de la Mouette, sortir encore de la taule, quand on a le panache d'un Flink et le coup du siècle en vue, on fonce. À Cannes, au festival, on va crever l'écran, s'en mettre plein les poches. Fini la caravane, la gadoue et l'eau froide, demain, ce sera l'aisance : pour la mère une baignoire et une télé toute neuve ; pour Meert un endroit où dormir. Ensuite, on s'offrira une virée italienne, en Triumph par exemple, avec Hélène chérie. Et tant pis si ça foire, au cimetière, c'est pas la place qui manque.»
Personnages caricaturaux et grotesques, situations désespérées et désespérantes, tentative foireuse de casse avec accumulations de ratages pathétiques qui ne prêtent même pas à sourire.
"...des histoires, dans le poste, il y en a tous les jours." Dans les livres, en revanche, force est de constater qu'il n'y en a pas toujours, pas plus que de l'intérêt ou du style...
Pendant le Festival de Cannes, Flink prévoit un casse avec sa compagne Hélène et son ami Meert. Avec l'argent, il emmènera Hélène en Italie et offrira un écran plat à Guitte, sa mère.
Rien ne se passe comme prévu évidemment. Malchance sur malchance. Rebondissement sur rebondissement.
Les personnages sont caricaturaux, tout ce qui leur arrive est à la fois loufoque et tragique. On ne s'ennuie pas un instant. Foutraque à souhaits...
Un roman qui porte bien son titre. A quelques pas de la Croisette qui va bientôt commencer, dans le camping de la Mouette, Flink prépare le coup du siècle. Un peu à l’étroit dans le van familial, coincé entre un récent séjour en taule, le physique imposant de Mam’, les débordements de son désir pour sa belle Hélène, et les coups tordus qu’il monte avec son ami Meert, grand bonhomme descend du nord et rencontré derrière les barreaux… il rêve Flink, de se sortir de sa misère. Sauf que le plan qui devait devenir le coup du siècle tourne court, on ose à peine dire court, tellement les péripéties s’enchaînent pour aboutir à un geyser de catastrophes plus spectaculaires les unes que les autre: un vrai festival. On rit beaucoup dans ce roman: la plume vive et enjouée de Stéphane Velut arrache ses personnages à la pesanteur de leur misère, leur invente des aventures uniques et rocambolesques et dans un clin d’oeil rappelle que le rire et le rêve sont les derniers échappatoires lorsque la vie patine.
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