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Femmes photographes ; émancipation et performance (1850-1940)

Couverture du livre « Femmes photographes ; émancipation et performance (1850-1940) » de Francesco Muzzarelli aux éditions Hazan
Résumé:

Le XIXe siècle et le début du XXe siècle donnèrent lieu à une belle rencontre : celle d'un nouveau médium, la photographie, avec les femmes.
Le premier peinait à accéder au statut d'art, réservé à la peinture. Les secondes étaient exclues de la sphère intellectuelle et artistique. Leur alliance... Voir plus

Le XIXe siècle et le début du XXe siècle donnèrent lieu à une belle rencontre : celle d'un nouveau médium, la photographie, avec les femmes.
Le premier peinait à accéder au statut d'art, réservé à la peinture. Les secondes étaient exclues de la sphère intellectuelle et artistique. Leur alliance mit à jour des expériences incroyablement fertiles, préfigurant nombre de pratiques des années 1970, de la performance au body art. Ce livre retrace l'histoire de ce trajet commun, à travers douze aventures singulières : Julia Margaret Cameron, Madame Yevonde, lady Clementina Hawarden, Hannah Cullwick, Virginia Oldoini (comtesse de Castiglione), Anne Brigman, Alice Austen, Claude Cahun, Gertrud Arndt, Hannah Hbch, Tina Modotti et Leni Riefenstahl.
Toutes se sont approchées, dans des conditions historiques peu favorables, de refoulements caractéristiques du monde occidental, particulièrement ceux qui concernent le corps et le geste. Souvent au prix de grandes difficultés, elles ont tenté de s'approprier deux territoires dont elles étaient bannies : la corporéité, et l'action. Et si, nous demande l'auteur, la relégation dont elles étaient l'objet n'avait pas aussi servi les femmes, en les affranchissant des questions théoriques, auxquelles elles n'étaient de toute façon pas conviées, les laissant ainsi libres d'explorer leur propre identité, l'identité du corps ? Et si, ajoute-t-elle, la photographie s'avérait l'instrument idéal pour entrer dans l'action, et produire des images qui sont autant de traces crédibles du rêve ? Des dignes dames victoriennes (Cameron, Hawarden) à la pauvre servante (Cullwick), des engagements de Modotti à ceux de Riefenstahl, des frasques de la Castiglione à la discrétion de Hbch, du lesbianisme revendiqué de Cahun au " naturisme " de Brigman, des déguisements d'Arndt à ceux d'Austen, et jusqu'à la causticité de Yevonde, il y a mille façons de raconter, de mettre en jeu le corps, parfois opposées.
La photographie, ouverte à l'exhibitionnisme, au narcissisme, au voyeurisme, au fétichisme, s'offre à tous les travestissements identitaires, à toutes les recherches d'une identité sexuelle, de reconstruction du réel, et au militantisme. Les images de ces pionnières dévoilent leur courage et leur liberté, souvent aussi leur humour. Largement méconnues, elles rendent compte d'un travail trop longtemps dédaigné.

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