Le thème de l'art médical est central dans le travail de Romain Slocombe. Il fait ici l'objet, pour la première fois, d'une analyse rigoureuse et d'un questionnement. Au sein de l'imaginaire hospitalier, le photographemédecin
s'attache à longer, sans jamais la franchir, la frontière entre le regard clinique et le regard sexué, entre la chair meurtrie et la chair désirante. Ses patientes-modèles, jeunes et jolies Japonaises, semblent sortir des urgences, le cou sanglé dans une minerve, le bras en écharpe.
Vierges de plâtre sur un lit d'hôpital ou en équilibre sur des béquilles, elles
se montrent choquées et disponibles.
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