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Félix et moi ; à la recherche du patrimoine

Couverture du livre « Félix et moi ; à la recherche du patrimoine » de Jill Culiner et Bernard Tisserand aux éditions La Boule D'or
Résumé:

Poussé par un amour de l'architecture de son pays, Félix Desille (1869-1952) passa soixante-deux ans à sillonner le département de la Mayenne à la découverte de ses villes et de ses villages. Il voyageait en chemin de fer - sur des lignes aujourd'hui disparues - à pied ou à vélo, n'oubliant... Voir plus

Poussé par un amour de l'architecture de son pays, Félix Desille (1869-1952) passa soixante-deux ans à sillonner le département de la Mayenne à la découverte de ses villes et de ses villages. Il voyageait en chemin de fer - sur des lignes aujourd'hui disparues - à pied ou à vélo, n'oubliant jamais de prendre avec lui son matériel de dessin. Et quand Desille était inspiré par un bâtiment remarquable - par son âge, son histoire, sa beauté ou son originalité - il en faisait un croquis et l'accompagnait d'une anecdote. Mais Desille n'était pas seulement émerveillé par ce qu'il découvrait ; dans ses notes (écrites à l'intention de la postérité ?) il signalait aussi les bâtiments à sauver et à préserver. Quand, plus tard, il constata leur destruction, son amertume fut presque palpable. Les cahiers de Desille - un amas de papiers de toutes sortes, avec dessins, cartes postales et écrits - constituent un petit trésor sur le patrimoine de la Mayenne. Aujourd'hui ils sont conservés aux archives de Laval. Intriguée par la démarche de Desille, j'étais plus hésitante. Depuis mon arrivée dans la Mayenne il y a vingt ans, j'ai trop vu disparaître d'anciens bâtiments (souvent pour les remplacer par des parkings) ou vu des bâtisses littéralement détruites sous prétexte de « rénovation ». Cette « rénovation » dévastatrice est officiellement encouragée par des services comme l'ANAH, qui préconise et finance les « améliorations » d'anciens bâtiments avec l'utilisation de matériaux mal adaptés comme le béton, l'aluminium ou encore le PVC. Ma curiosité attisée, je suis alors partie à la recherche du patrimoine recensé par Desille. Et mon constat est toujours le même : les bâtiments pas - ou peu - déformés sont les manoirs, les châteaux ou les églises. Les arbres et les puits que Desille peignit (car remarquables) n'existent plus.

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