Le diable est sûrement le grand oublié de notre siècle au point que l'on a pu dire que sa tactique était de faire croire qu'il n'existait pas.
Pourtant, l'Evangile fait très souvent mention de son existence et l'on voit Jésus pratiquer des exorcismes et inviter ses disciples à en faire autant. Le père Georges Morand poursuit un long combat pour que l'Eglise actuelle prenne en compte l'adversaire. Il s'appuie à la fois sur des exemples concrets empruntés à son expérience sacerdotale, et sur l'enseignement le plus classique du Magistère pour montrer que le ministère de l'exorcisme est plus que jamais nécessaire.
Il s'en prend explicitement à tout un courant qui voudrait voir systématiquement dans les cas de possession, l'expression de difficultés psychiques. Pour lui, il ne faut pas confondre l'effet et la cause. Face au déferlement de pratiques extrêmement dangereuses, le père Morand propose la réponse de la foi, de la prière, de la vie sacramentaire... et, dans les cas les plus graves, de l'exorcisme. Il en montre la codification rigoureuse qui en réserve la pratique à des prêtres mandatés par l'évêque selon des rites précis.
Il déplore que dans certains diocèses, ces titres soient tombés en désuétude. Un livre impressionnant en forme de mise en garde qui, s'inscrivant en contrepoint de l'air du temps, plonge le lecteur dans un monde qui serait terrifiant si la réponse n'était en même temps apportée.
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