80 ans après, il est toujours essentiel de faire comprendre cet événement aux plus jeunes
Un procès à hauts risques. 400 journalistes, 21 avocats, des victimes à vif, une assistance à cran et le public, à l'extérieur, réclamant un châtiment expéditif à défaut de la peine de mort dont le spectre resurgit... Gilles Latapie, président de cour d'assises atypique venu du monde de l'entreprise, nous raconte comment il a fallu gérer tout cela. Avec rigueur, mais aussi humanité et même parfois humour, pour détendre une atmosphère lourde de menaces. Mais le plus passionnant est sans nul doute son bras de fer avec Fourniret, manipulateur, pervers, qu'il fallait amener à parler, même au prix de la découverte stupéfiée de son mode de raisonnement - car il n'est pas fou -, et de l'émoi dangereux que pouvaient susciter les descriptions indécentes de ses crimes.
Pour la première fois, un président d'assises nous montre les aspects inconnus
d'un procès plus que sensible, que l'on revit comme une tragédie grecque.
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