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Études sur le XVIIIe siècle Tome 32 : Bruxellois à Vienne, Viennois à Bruxelles

Couverture du livre « Études sur le XVIIIe siècle Tome 32 : Bruxellois à Vienne, Viennois à Bruxelles » de Bruno Bernard aux éditions Universite De Bruxelles
Résumé:

Même s'ils jouissaient d'une réelle autonomie - un fruit de leur histoire auquel ils étaient particulièrement attachés - c'est cependant, en dernier ressort, depuis Vienne qu'une bonne partie des territoires belges et luxembourgeois actuels furent gouvernés entre 1715 et 1794. Bruxelles, en... Voir plus

Même s'ils jouissaient d'une réelle autonomie - un fruit de leur histoire auquel ils étaient particulièrement attachés - c'est cependant, en dernier ressort, depuis Vienne qu'une bonne partie des territoires belges et luxembourgeois actuels furent gouvernés entre 1715 et 1794. Bruxelles, en effet, bien que capitale des Pays-Bas autrichiens, devait sans cesse s'en référer à " l'autre capitale ", impériale celle-là et où résidaient ses souverains Habsbourg : Charles VI, Marie-Thérèse, puis Joseph II. Si l'on connaît bien, pour l'essentiel, la teneur des relations politiques, plus ou moins tendues, qu'entretinrent pendant ces huit décennies la population et les autorités de Bruxelles avec les souverains habsbourgeois et leur gouvernement, il s'en faut de beaucoup, cependant, que l'on ait fait l'inventaire des échanges entre les deux villes en ce qui concerne les hommes et les idées. L'appartenance commune à " la Monarchie " - ainsi qu'elle se désignait elle-même et que certains hauts fonctionnaires bruxellois se plaisaient également à la nommer - cette appartenance à un vaste ensemble de territoires comprenant, non seulement l'Autriche, mais aussi les pays tchèques, hongrois ou encore lombards, que signifiait-elle réellement pour les élites sociales, politiques ou culturelles qui en faisaient l'expérience concrète lors d'un séjour dans " l'autre capitale " ? Et comment y étaient-elles reçues ? Y avaient-elles réellement le sentiment de se trouver " en pays de connaissance " ? Ou bien en ressentaient-elles surtout l'altérité ? Et les peuples communiaient-ils dans une même ferveur à l'occasion des grands événements dynastiques, comme par exemple le décès inattendu de l'empereur François 1er en 1765, à l'occasion duquel une impressionnante pompe funèbre fut organisée à Bruxelles ? De quel poids, enfin, Bruxelles pesait-elle dans la vie culturelle de " la Monarchie " ? Et sut-elle notamment profiter, pour se faire reconnaître un rôle privilégié en ce domaine, de l'atout indéniable que constituait la proximité de Paris, métropole des arts et des lettres au siècle des Lumières ?

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