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A priori, Maëlle n'est pas différente des autres filles de seize ans. Cette année-là, elle passe de plus en plus de temps sur Facebook, abandonne le sport, modifie sa façon de s'habiller, quitte son petit ami. Sans hésitation ni compromis, elle prend un virage à 180 degrés. C'est pour, croit-elle, sauver le monde, qu'elle rejoint l'organisation Daech. Un an plus tard, Maëlle revient pourtant de Syrie.
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"Non non non, je ne peux pas croire que les jeunes soient aussi naïfs pour croire à la propagande de Daech! Mais si, Nanou Anne! Et si les ados y croient, c'est parce que l'organisation est très forte pour les convaincre, elle sait s'engouffrer dans la faille de leur crédulité, de leur recherche d'affection et de leur besoin de reconnaissance pour les appâter..."
C'est ce que décrit Patrick Bard au travers de son personnage imaginaire Maëlle.
Plusieurs voix s'expriment dans ce roman. La première à parler, c'est Maëlle. Elle est revenue de Syrie. Enceinte et veuve. A 16 ans. Sous le nom de Ayat. En quelques pages, elle explique sa décision de partir là-bas, sa désillusion et son retour chaotique en France. Ensuite, c'est l'entourage de Maëlle qui prend la parole : sa mère, sa soeur charnelle, un de ses professeurs. Ils racontent les mois qui ont précédé le départ de Maëlle pour la Syrie, les changements qu'ils ont observés dans son comportement et le reproche qu'ils se font d'avoir fermé les yeux sur cette métamorphose. Au fur et à mesure qu'ils racontent, on vit la façon dont Maëlle s'est laissée prendre au piège de la propagande de Daech, des éléments malheureusement bien d'actualité. Il y a aussi Aïcha qui parle, une éducatrice qui suit Maëlle depuis son retour en France. Formée à la lutte contre l'enrôlement, elle va aider Maëlle dans ce parcours difficile de désembrigadement. Par ce personnage fictif, l'auteur place des éléments concrets permettant de comprendre les rouages de l'endoctrinement via la propagande sur Internet.
Et puis, il y a la voix d'Amina aussi dans le roman, la "soeur dans la foi" de Mälle. Amina, comme Maëlle, est une adolescente française convertie à l'islam et partie en Syrie en même temps que Maëlle. Sauf qu'elle y est restée. Et elle en veut à Maëlle pour sa trahison. Elle raconte la lumière de la vérité qui s'est faite dans son esprit grâce à Daech. Cette lumière, c'est en réalité un endoctrinement affolant via les théories du complot!
Maëlle s'en est sortie. Enfin, façon de parler, car évidemment elle reste très marquée par ce qu'elle a cru, entendu, vu et vécu.
Un roman jeunesse troublant qui dénonce une triste réalité.
Le constat est sans appel : un énorme travail de prévention et d'information est à faire dans les établissements scolaires.
A découvrir et à lire !
Ce roman est publié chez Syros, il fait 208 pages. Il est recommandé à partir de 14 ans.
Ce roman raconte l’histoire d’une adolescente, Maëlle, qui tombe dans les filets de recruteurs extrémistes de Daesh. On découvre son quotidien avant son embrigadement, les raisons qui l’ont poussée et enfin son difficile retour en France.
Ce roman est très bien construit. En effet, chaque chapitre correspond à un point de vue d’un personnage différent. On voit ainsi ce que chaque personnage a ressenti face à la descente de Maëlle.
Les personnages justement : on trouve Maëlle, notre protagoniste, qui se fera appeler Ayat par la suite ; Céline, la maman ; Jeanne, la petite sœur ; Redouane, l’époux d’Ayat.
D’autres personnages secondaires viennent ponctuer ce récit par leur témoignage et leur vision des choses.
De mon point de vue, l’histoire tourne autour des femmes : Céline, Maëlle et Jeanne. D’autres amies de Maëlle et Aïcha (l’assistante de désembrigadement). En effet, un livre de femmes, car le père, Guillaume, garde un rôle tr ès externe et Redouane aussi finalement, malgré l’histoire d’amour entre Ayat et lui.
Pour revenir à la structure du livre, on a donc le point de vue de chaque personnage et on trouve également un ordre chronologique assez bouleversé qui donne plus de consistance au récit qu’un simple énoncé chronologique. Ici, ce jeu avec la temporalité permet de mieux comprendre ce que chacun a vécu et surtout Maëlle.
Les thématiques sont l’embrigadement des jeunes par des extrémistes et les raisons qui peuvent les y pousser. Mais on trouve aussi une véritable réflexion sur la pensée des adolescents, leurs questionnements et leur quête d’idéal. Par exemple, Maëlle, a un sens inné de la justice et une rage face à l’injustice, elle défend des causes nobles : l’environnement, les droits de l’homme, les droits des enfants, …
Je trouve que Patrick Bard dépeint très bien le quotidien de son personnage et permet une meilleure compréhension, à nous, lecteurs, face à toutes les informations des médias, voire aux clichés et stéréotypes.
L’écriture et le style de Patrick Bard sont très agréables. On sent une vraie poésie dans son texte malgré l’utilisation de termes simples.
Face à cette thématique, j’avais des a aprioris avant de commencer ce roman, j’avais peur que l’auteur tombe dans le pathos ou au contraire dans une critique acerbe. Mais ce n’est pas du tout le cas, Patrick Bard est très mesuré dans ces propos et il nous dépeint simplement l’histoire fictionnelle d’une lycéenne, qui est extrêmement réaliste et avec un style très agréable.
Je recommande ce roman aux adolescents comme aux adultes. Ce texte permet une ouverture d’esprit et surtout une tolérance.
Tout d’abord, je tiens à remercier les éditions Syros ainsi que le site lecteurs.com qui m’ont permis de découvrir ce livre dans le cadre des Explo’Book ! Depuis les attentats de Charlie Hebdo, les romans et témoignages qui traitent de la radicalisation affluent, il y en a plein les rayons des librairies, et pourtant je n’avais jusque là pas pris le temps d’en lire un seul d’entre eux… Grâce aux Explo’Book, c’est à présent chose faite !
Lorsque j’ai entamé la lecture de ce bouquin, je ne m’attendais pas à être happée comme je l’ai étée. Les pages ont défilé toutes seules sous mes doigts, je voulais comprendre, je voulais savoir comment tout ça allait se terminer. Je pense que l’accessibilité de la narration a joué, dans la rapidité à laquelle j’ai lu ce bouquin : les mots sont simples, les discours sans fioritures, on va droit au but, et pour ce genre de récit je pense que c’est une bonne chose. J’ai aussi apprécié que l’on alterne entre plusieurs narrateurs, de mon point de vue c’est une méthode qui permet d’appréhender les événements de différentes façons, de nuancer quelque chose d’un peu trop brut, et Patrick Bard s’y est plutôt bien pris pour faire ressortir la personnalité de chacun d’entre eux, ne serait-ce qu’au travers de la narration, qui varie d’un à l’autre.
Cela dit, si j’ai vraiment apprécié les chapitres vus par Maëlle, sa soeur et sa mère, j’aurais apprécié un ou deux chapitres vus par son père, ainsi que voir les autres personnages un peu plus développés… Par exemple, Hugo s’en tient à son rôle de petit ami doué en maths et puis c’est fini, et j’ai l’impression que Souad n’est là que pour montrer “attention, ce roman ne fait pas d’amalgame entre Daesh et les musulmans”. C’est dommage, d’autant que c’auraient été deux personnages intéressants à développer un peu plus, comme le professeur de français de Maëlle, d’ailleurs !
Il n’empêche que ce livre m’a fait réfléchir… Il faut dire que la jeune Maëlle a presque mon âge et, avec son amour pour le français et la littérature, en sa qualité de petite favorite du professeur de français, elle a pas mal fait écho à ma propre personne. A cet instant précis, j’ai compris que les radicalisés n’étaient pas forcément des êtres ayant déjà quelques penchants vers la religion ou des idées suivant la morale de Daesh qui s’en allaient en Syrie. Non, non, j’ai compris que c’étaient aussi des jeunes comme moi, athés, avec leur histoire, leurs soucis, leurs idéaux, avec un esprit critique quelquefois acéré et pourtant pas assez pour échapper aux griffes des terroristes. Alors, oui, cette lecture, malgré le côté un peu trop “romanesque”, avec sa Maëlle en apparence trop parfaite, et cette “happy end” qui, de ce que j’en sais, n’arrive que trop rarement dans la réalité, m’a tout de même touchée, parce que j’ai compris qu’il suffisait de trop peu pour tomber “de l’autre côté”.
De mon point de vue, Et mes yeux se sont fermés est un livre à lire. Il permet de prendre conscience de certaines choses sans risquer le trop-plein d’implication émotionnelle que pourrait provoquer un témoignage pur et dur, puisqu’ici on reste dans de la fiction — j’admire cela dit le travail de recherche de l’auteur, que l’on devine à la moindre ligne du roman. Qui sait, peut-être que ça pourrait aider les jeunes à comprendre qu’il ne faut pas croire tout ce que la radicalisation leur promet, que ça pourrait leur apprendre à s’en méfier, du même coup que ça pourrait aider les parents à intervenir au moindre signe de changement chez leur enfant, avant que ce ne soit trop tard pour empêcher le processus d’embrigadement ? Sait-on jamais…
Pour conclure, je dirais qu’Et mes yeux se sont fermés fut une très bonne lecture malgré quelques points faibles, un roman que je suis très heureuse d’avoir découvert, et que je recommande chaudement pour ceux et celles qui, comme moi, veulent en apprendre un peu plus sur Daesh et ses méthodes sans trop oser fouiller dans des choses plus sombres que quelque roman fictionnel !
Maëlle a 16ans et est une adolescente comme les autres… ou presque. En effet, son intelligence et son esprit critique affûté ne l’empêchent pas d’être victime d’un rapt mental par des membres de Daech. Elle quitte alors sa vie française pour rejoindre la Syrie et revient en France quelques mois plus tard dans des circonstances particulières…
Lorsque j’ai fini ce roman, je n’ai pas pu mettre de mots immédiatement sur cette lecture tellement le coup de cœur et le coup au cœur étaient là. Et mes yeux se sont fermés est en effet un roman passionnant, bouleversant et criant de vérité(s). L’auteur a su traiter ce sujet d’actualité extrêmement délicat avec une justesse incroyable.
C’est au moyen d’un roman chorale au style oral que Patrick Bard a décidé de raconter la « descente aux Enfers » de Maëlle. J’ai adoré l’utilisation de la forme du roman chorale parce qu’elle permet de confronter la vision de Maëlle, biaisée, à celles de ses proches qui est (ou du moins tente d’être) objective. À ce niveau, le roman est très équilibré : 2 chapitres sont consacrés à l’adolescente (le premier et le dernier), 2 à sa mère et 2 à sa sœur, un seul pour chaque autre personnage. Ainsi, en donnant une place dominante à la famille de Maëlle, Patrick Bard nous fait vivre la transformation presque imperceptible de Maëlle de l’intérieur, de façon très intime. Le roman chorale permet également de ne pas sombrer dans le pathos lié à la gravité de la transformation de Maëlle. Quant au style oral, il a pour qualité principale de rendre le roman accessible au plus grand nombre, même si les plus littéraires d’entre nous peuvent être rebutés dans un premier temps. Il est à différents niveaux selon les personnages. Par exemple, Maëlle n’a pas le même niveau de langage que sa mère qui n’a pas celui de Frédéric Da Silva, professeur de français. Non seulement le style oral permet de prendre conscience (si ce n’est pas déjà le cas) que le terrorisme touche absolument toutes les classes sociales et toutes les religions, mais il permet également au lecteur de s’immiscer dans la psychologie de chaque personnage, qui est construit comme un miroir de la réalité. En effet, chaque chapitre se passe comme si le personnage était placé dans un espace neutre pour s’adresser au lecteur, qui s’identifie mais en même temps garde une certaine distance par rapport au personnage qui s’adresse à lui.
J’ai également apprécié la démarche de Patrick Bard pour l’écriture de ce roman. Dans les médias, la plupart du temps, on entend parler des attentats terroristes commis quasiment exclusivement par des hommes. Or, l’auteur a décidé d’adopter le point de vue d’une femme et qui plus est celui d’une adolescente pour évoquer ce qui se passe avant un attentat : comment Daech embrigade des jeunes gens à l’aide d’un rapt mental aux conséquences irréversibles et les mène en Syrie pour servir ses rangs. On sent que Patrick Bard a fait beaucoup de recherches pour rendre compte de la transformation de Maëlle et pour construire ses personnages. Maëlle est une adolescente de 16ans, très intelligente et athée. Le portrait de Maëlle est parfait, même trop parfait, pour provoquer la stupéfaction lors de sa transformation chez ses proches et chez le lecteur. Maëlle est une adolescente de 16ans très intelligente et à l’esprit critique particulièrement affûté. Dès lors, comment a-t-elle pu se convertir à l’islam et aller servir Daech en Syrie ? C’est ici qu’interviennent les « failles » de Maëlle : elle est insolente, adore raconter des histoires, a une vision sombre du monde dont elle veut sauver les enfants en priorité et le divorce de ses parents suivi d’un autre événement traumatique sont un véritable choc pour elle. C’est cette perfection du portrait de Maëlle, trop romanesque finalement, qui est ma première déception (infime, cependant) pour ce roman.
Je vais être rapide pour vous dire ce que je n’ai pas aimé. D’abord, l’absence de témoignage du père de Maëlle : il était légitime de lui consacrer ne serait-ce qu’un chapitre, même si sa relation avec Maëlle est conflictuelle. Ensuite, certains personnages manquent de développement : Frédéric Da Silva (limité à sa fonction de professeur de français qui admire particulièrement Maëlle pour son intelligence), Hugo (limité au rôle de petit-ami passager de Maëlle) et Souad (qui n’est qu’une camarade musulmane que Maëlle tente d’embrigader). Enfin, la fin est trop rapide et trop attendue. Le roman se termine sur une happy end.
Finalement, quel est le message derrière Et mes yeux se sont fermés ? Au-delà de la Haine, il y a l’Amour… L’amour surpasse toutes les peurs, toutes les incertitudes et toutes les certitudes aussi. Si Maëlle revient en France, c’est seulement grâce à l’amour, l’amour maternel en particulier.
En résumé, je vous conseille vraiment de lire ce livre qui a été un véritable coup de cœur pour moi. Par contre, si ce roman est destiné à des lecteurs à partir de 13ans, il faut juste qu’elle soit accompagner pour que le jeune lecteur puisse lui-même exercer son esprit critique face à la question sensible du terrorisme.
A vrai dire, je ne savait absolument pas a quoi m'attendre en lisant ce livre, j'ai plonger dans cet inconnus les yeux fermée, et j'ai aimé ! Ce livre n'est pas vraiment une littérature jeunesse, donc si vous avez mois de 15 ans je vous le déconseille . Il aborde en effet un sujet sensible et trop peut abordé de nos jours. Je pense qu'il est important de voir pourquoi et comment des jeunes se laissent enrôler et partent par la suite en Syrie.
Ce livre raconte, en effet par différent points de vues (celui de la fille, de sa mère, de son petit amis...) les changement qui vont se dérouler dans la vie de Maëlle devenue Ayat. Patrick Bard nous raconte comment une jeune fille de seize ans, intelligente, avec des amis et une famille peut rejoindre les combattant de Daesh.
Ce livre a plusieurs points positifs, qui font que je l'ai aimé. Il raconte en détaille le changement de direction de la vie de Maëlle, ce qui permet de mieux comprendre pourquoi tant de jeunes s’enrôle, mais il ne fait pas pour autan d'amalgame entre Daesh et les musulmane (merci, ça fait du bien !) sans pour autant rentrer dans de la discrimination positive. Je dirait que c'est le point fort du roman. Les autres ponts positifs serait sans doutes les personnages bien developer, quoique certain restent vide, comme le petit ais de Maëlle qui se contente d’être son petit amis et bon en maths. Le véritable problème de se livre est que l'on ne peut pas s'identifier au personnages qui changent sans arrêts. On a a peine le temps d'un connaître un que le chapitre se termine et qu'un autre vient prendre sa place. De plus, la moiter du livre est dédier au changement de Maëlle en Ayat. C'est très intéressent mais la suite ? On tourne en rond là !
La fin du livre est par contre un peut rapide je trouve, il n'est pas aisé de trouver une fin a ce qui n'en aura sans doute pas mais l'on passe une peut trop rapidement de la recherche de Maëlle a son retour chez elle ; le roman est trop cour, je crois que c'est le véritable problème car on ne s’ennuie jamais.
Pour finir c'est un livre que vous conseille, on passe un bon moment, et ce livre nous permet d'apprendre et de comprendre. Vraiment si vous avez la possibilité, lisez le !
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Merci Alex, je ne connais pas le livre dont tu parles mais je connais l'auteur que j'aime bien, alors je rajoute le livre à ma wishlist :-)
Ce livre est dans ma wish-list, j'hésite à l'acheter. J'ai eu un moment d'éclaircissement sur ce qui pousse ces jeunes à partir quand j'ai lu "L'Homme qui voyait à travers les visages" d'Éric-Emmanuel Schmitt. Si ça peut t'aider et si tu aimes cet auteur je te le conseille :)