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« Tout le monde sait que les sociétés esclavagistes sont formées de maîtres blancs originaires du continent européen et d'esclaves noirs importés d'Afrique. Mais le fonctionnement concret de la société esclavagiste française est peu connu. Grâce à des sources inexplorées - des milliers d'actes notariés conservés aux archives de la Guadeloupe - , cet ouvrage nous restitue la vie quotidienne des esclaves et la pratique de l'esclavage dans la France d'Outre-mer à la veille de la Révolution. Apparaît aussi la complexité des relations entre Blancs et Noirs, qui donne naissance à un important métissage. Il aboutit à la création d'une classe juridique à part : les « libres de couleur », qui ont la particularité de posséder des esclaves. C'est donc une société complexe que la vague révolutionnaire venue de France bouleverse. Pendant les premières années de la Révolution, la société coloniale est maintenue. Mais les révoltes se multiplient jusqu'au décret du 4 avril 1792, qui donne la citoyenneté aux libres de couleur dans les mêmes conditions qu'aux Blancs, puis jusqu'à la loi du 4 février 1794 qui abolit l'esclavage. Dans une société marqué par un siècle et demi d'inégalités et de servitude, quelle portée peuvent avoir ces textes législatifs votés à plus de 7.000 km de distance? Les libres de couleur s'intègrent rapidement à la vie politique et à l'organisation sociale. Les anciens esclaves, soumis d'abord à l'autorité de leurs anciens maîtres, puis des républicains qui les ont remplacés, participent ensuite activement à la guerre révolutionnaire dans les Caraïbes. Intégrés dans l'armée française, ils parviennent même au pouvoir en octobre 1801, à un moment où la France s'est doté d'un régime politique stable et autoritaire dirigé par Bonaparte. Une expédition de 3.500 hommes est envoyée en Guadeloupe pour rétablir l'ordre ancien. Une partie de l'armée de couleur dirigée par Delgrès et Ignace résiste. Commence alors la moins connue des campagnes militaires de la période napoléonienne. En mai 1802, pendant 19 jours, les rebelles se battent aux cris de « vivre libre ou mourir » contre le général Richepance, l'un des vainqueurs de Hohenlinden. L'esclavage est rétabli... Fait unique dans l'histoire, cet incroyable aller-retour qui voit en moins d'une décennie l'abolition et le rétablissement de l'esclavage est l'objet de ce livre. » Frédéric Régent
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