"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Nos sociétés et leurs vies publique et économique se trouvent aujourd'hui prises entre deux feux : une mondialisation néolibérale enlisée et les résistances forcenées, dites «populistes», des peuples qui souffrent directement des effets de cette mondialisation. Comment sortir de cette impasse ? Le globalisme est conçu pour que le marché, désenclavé de toute autre institution sociale et politique, soit l'unique autorégulateur de la vie humaine. Pour ce faire, il est proposé à tous les peuples une «gouvernance globale», indifférente aux conditions historiques et culturelles des sociétés, et qui concentrerait le pouvoir entre les mains d'une élite mondialisée et occupée à empêcher que se manifestent les libres choix des citoyens. Streeck montre que l'enchâssement social des marchés dans une politique démocratique dépend de l'enchâssement des États dans une architecture internationale respectant leur souveraineté, et donc pluraliste. Ainsi l'ordre européen post-néolibéral serait interétatique et privilégierait la coopération horizontale en lieu et place d'une autorité verticale ; il serait un ordre confédéral et non impérial, il mettrait à profit les structures institutionnelles héritées des États nationaux pour affranchir les sociétés de leur assujettissement aux impératifs du marché global. C'est ainsi qu'entre en jeu la question de l'État et que la politique fait retour dans l'économie politique.
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