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Enfants de guerre dans l'Ouest de la France

Couverture du livre « Enfants de guerre dans l'Ouest de la France » de Isabelle Le Boulanger aux éditions Coop Breizh
Résumé:

Conçus pendant la Seconde Guerre mondiale, les "enfants de guerre" doivent leur appellation aux circonstances. La rencontre de leurs géniteurs n'aurait jamais eu lieu si ce conflit n'était pas survenu. Ils sont le fruit d'une relation intime entre une Française et un soldat allemand ou un... Voir plus

Conçus pendant la Seconde Guerre mondiale, les "enfants de guerre" doivent leur appellation aux circonstances. La rencontre de leurs géniteurs n'aurait jamais eu lieu si ce conflit n'était pas survenu. Ils sont le fruit d'une relation intime entre une Française et un soldat allemand ou un prisonnier français et une Allemande.
La guerre n'empêche pas les histoires d'amour.
En revanche, leur naissance non désirée est vécue comme un traumatisme, elle s'entoure de honte, d'opprobre et d'ostracisme social. Rien d'étonnant à ce que ces enfants portent longtemps le sentiment d'être coupable d'être nés.
Mes "enfants de guerre" souffrent de se sentir différents, de n'être pas aimés pour ce qu'ils sont et de subir le poids de leur origine. Être l'enfant du malheur est une infirmité lourde à porter qui leur procure une indicible douleur. S'ils n'ont pas connu les mauvais traitements physiques, la plupart ont souffert à minima de carences affectives ou/et de mauvais traitements psychologiques. Au-delà de la diversité des itinéraires, ils ont dû se construire à travers les figures de la mère fautive, du père absent dont ils ignorent tout, leurs questions demeurant toujours sans réponse, et du sentiment de leur propre rejet. Tous ont dû s'adapter à un tuteur plus ou moins bienveillant à leur égard, le pire étant d'être considéré "enfant de boche" au sein de sa propre famille. Quoi qu'ils fassent, ils restent durablement la preuve de la "faute" maternelle. Pourtant, ils sont les symboles de l'innocence, au même titre que tous les enfants.

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