C'est une enfance des années 60 avec ses chagrins, ses joies, ses chansons, ses imaginaires...À l'école, ma copine Nadine s'était fait punir parce qu'elle avait soufflé des réponses à Laurette, qui ne savait pas un traître mot de la leçon. Elle avait bon coeur, Nadine, et toutes les deux nous n'aimions pas voir quelqu'un dans l'embarras. Hélas, sa générosité lui avait valu une vingtaine de lignes de « je ne souffle pas la leçon aux autres ». Quant à Laurette, la pauvre, elle avait récolté un superbe zéro ! J'avais trouvé étrange qu'une forme de solidarité ne soit pas, au contraire, récompensée...Quelques semaines plus tard nous partions pour Paris, chez mon oncle et ma tante : Paris, quelle joie ! Champs-Élysées, tour Eiffel, les magnifiques vitrines de Noël, et... une soirée au théâtre ! Un vrai bonheur, les lustres, les balcons, le velours rouge sombre...
- Et là, à l'avant de la scène, c'est quoi cette petite cachette ? Demandai-je à mon oncle. - Ah ! Là ? C'est pour le souffleur, me dit-il en souriant. Comment ça ? Le souffleur ?...
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