Il n'est pas trop tard pour les découvrir... ou les offrir !
Sa mère, ses amis, la médecin qu'elle consulte, personne ne la comprend : depuis cinq ans, Alice est enfermée dans la conviction qu'elle sauvera son compagnon de lui-même grâce à leur amour immense. Tout est clair dès le début de ce roman magistral : Alice vit sous emprise.
Mené tambour battant, ponctué de trouées de lumière, même dans les scènes les plus sombres, ce livre nous conduit sur des chemins inattendus : sommée de trouver du travail, Alice, par le plus grand des hasards, se retrouve assistante au Promotorat des causes des saints. Aidée par des collègues d'une bienveillance sans limites, elle découvre alors l'audace et la folie des vies de ces « serviteurs de Dieu », vénérables » ou « bienheureux ».
Documentant cet endroit où l'on instruit les candidatures à la canonisation, et à la faveur d'extraordinaires rebondissements, la puissante romancière va autoriser son héroïne à se frayer un chemin vers sa propre vérité. Un formidable portrait de femme et une incroyable traversée des ténèbres.
Édition en grands caractères avec la typographie Luciole pour une lecture plus facile. Texte intégral sans modifications ni coupures.
Une oeuvre bien construite difficile de lâcher, le personnage est attachant et émouvant. La voix d'Alice révèle les traitements sous emprises avec une subtilité insidieuse où dans une relation où chaque aspect de la vie est minutieusement contrôlé par son compagnon. Une réflexion sur le comportement insupportable de son conjoint.
La plume est rythmée par une alternance entre des chapitres classique et introspection sous forme de monologue intérieur.
Un portrait de femme, La spiritualité, Violences, Couple et Emprise.
"Elle marche à présent, elle marche vers le pont d'Arcole, où elle espère tomber sur son goéland. Tout est si embrouillé dans sa tête. Elle a besoin de voir l'oiseau planer au-dessus d'elle, raser, bec pointé à l'avant, la surface scintillante des eaux. Partir, tout là-haut, avec lui. Rejoindre l'insouciance du corps animal."
"Chaque jour, elle s'abstient à accueillir un peu plus sa colère, à élargir de paix et de douceur. il fait si bon dans ce lieu clos de sainteté où leur histoire l'amour étincelle. Pourquoi alors son corps ne suit- il pas ? Les nausées ont repris et, certaines nuits, son cœur bat à une telle vitesse qu'elle ne parvient pas à s'endormir."
Tiffany Tavernier saisit le thème de l’emprise et du harcèlement conjugal dans son dernier roman En vérité Alice. Et, à son habitude, l’autrice le traite de façon très personnelle, mais parfaitement réussi.
Alice, jeune femme dévouée, vit l’amour parfait. L’homme qu’elle aime la comble et la rend parfaitement heureuse. Seulement, Tiffany Tavernier fait l’effort de décrire, point par point, le harcèlement qu’Alice subit.
La solitude de la jeune femme est décrite avec la mise en place de l’emprise. Évidemment, le dénigrement de son conjoint est à l’œuvre. Seulement, Alice garde toujours le désir insatiable de le satisfaire. Néanmoins, il lui renvoie toujours, et sans cesse, sa déception. Car lui, il réclame le statut de victime, par rapport à son passé de maltraité et son présent déprécié. Alors, par amour du sacrifice, comme le démontre son nouveau travail, Alice va devenir sa sainte ! Seulement, y réussira-t-elle ?
Car, Alice vient de trouver un emploi, devant l’insistance de son conjoint. C’est le diocèse de Paris qui lui offre son CDI. Sa mission est d’organiser la section « canonisation » et répondre aux nombreuses sollicitations. Un langage nouveau à acquérir, des collègues baignées par leur bienveillance à découvrir, la vie des saints en modèle, Alice s’immerge dans un milieu social inconnu.
À la croyance d’Alice, Tiffany Tavernier oppose la croyance en Dieu. Est-ce ces nouvelles connaissances, est-ce la proximité de divers saints, qui vont permettre la prise de conscience ?
Aucune raison de le révéler.
Une vision particulière
La nouveauté du point de vue raconté dans En vérité Alice se situe dans ce présupposé que la victime, véritable, se croit comblée. Sa « foi » en cet homme est immense. Mise sur un piédestal, elle dénie complètement l’influence déplorable de son conjoint, l’excuse et même refuse tous éléments qui pourraient la faire douter.
Ce parallèle est intéressant. Tiffany Tavernier démontre la puissance d’une croyance qu’elle soit pour un homme ou pour un Dieu. Son personnage féminin, au centre de cette fiction, montre son aveuglement et le déni inconscient qu’elle utilise. Même la foi des prêtres autour d’Alice n’est pas aussi absolue !
L’amour n’est pas aveuglement même s’il est lumière. L’amour n’est pas don de soi-même s’il demande de s’oublier. La passion quelquefois transcende à l’image de l’histoire du Christ. Mais doit-on aller jusqu’à souffrir et mourir pour aimer pleinement ? Ce sont toutes ces questions que Tiffany Tavernier soulève avec En vérité Alice.
Le talent de Tiffany Tavernier est encore présent avec En vérité Alice pour éclairer de son écriture un portrait de femme, abîmée par la vie, qui s’en remet aveuglément à un homme. Celui-ci abuse de sa confiance, se prenant pour un gourou, un Dieu. L’écrivaine montre que tout est dans l’intention qui provoque la dépendance, l’anéantissement du libre arbitre et la solitude de la personne.
Un vrai régal !
Chronique illustrée ici
https://vagabondageautourdesoi.com/2024/07/08/t-tavernier-en-verite-alice/
Alice va-t-elle s’en sortir et par quel moyen ? Voilà la question qui se pose tout du long de ce roman qui parle d’emprise et de relation toxique dans le couple.
Alice vit depuis cinq ans avec un homme, manipulateur, menteur et addict à l’alcool. Le prétexte d’un grand amour fusionnel le rend jaloux jusqu’à l’obsession, cherchant sans cesse à isoler sa compagne des autres et surtout de sa famille. Après deux fausses couches, il reproche à Alice de ne pas pouvoir lui donner un enfant.
Après un déménagement à Paris, Alice est très isolée et sa timidité l’empêche de trouver ce job qu’il lui réclame avec mauvaise fois alors que c’est lui qui l’a obligée à rester à la maison.
Malgré cette violence et l’absence d’empathie de son bourreau, Alice tient bon, persuadée qu’elle seule peut le guérir de ses démons.
« Bientôt, elle parviendra à colmater en lui ce trou rempli d’insultes et de coups. Dans un avenir proche, elle le sortira de ce néant de caves et de placards. Jusque-là, elle doit se montrer forte et ne pas réagir à son agressivité, sous peine de provoquer des crises plus graves encore. »
Cet emploi, Alice va le trouver par hasard. Elle, l’athée, se retrouve embauchée au diocèse de Paris comme assistante pour le promotorat des causes des saints. Elle n’y connait absolument rien et, en perte de confiance, veut démissionner. Mais, avec l’aide bienveillante de l’équipe, elle va peu à peu se passionner pour toutes ces procédures qui précèdent la canonisation. Bientôt, elle saura faire la différence entre serviteur de Dieu, vénérable, bienheureux et saints. Les histoires des saints l’étonnent au point de les retenir.
L’auteure raconte la souffrance et les atermoiements d’Alice qui se débat avec un monstre, tout cela entrecoupé de vies de saints ou de gens ordinaires qui ont consacré leur vie aux autres. Toute cette bienveillance, dans laquelle elle baigne avec ses collègues et le prêtre dont elle est l’assistance ne lui font pourtant pas changer d’un iota son comportement de soumission envers son compagnon.
De lui, qui n’est jamais nommé, on ne sait que ce qu’elle raconte, et ses espoirs dans de longs monologues qui la confortent dans son rôle de soutien auprès de celui qui la martyrise.
La religion finit par s’infiltrer dans la vie de cette non croyante qui récite des psaumes et lit la vie de Saint Radegonde ou de sainte Geneviève. Et le contraste est d’autant plus violent
Cette construction par couches, comme un millefeuille, alternant récit réel, textes religieux et monologues de l’héroïne, est pour le moins originale.
Si je me suis attachée au personnage d’Alice qui, par ses errements, sa souffrance et sa solitude, représente toutes les femmes victimes de violence conjugale, je n’ai pas du tout été convaincue par le personnage de l’homme toxique. Il présente tous les traits du pervers narcissique (sans que le mot soit prononcé) jusqu’à la caricature. Il est odieux sur toute la ligne, ne cherchant même pas à donner l’image du bonheur à l’extérieur pour donner le change.
Vers la fin du roman, l’auteure nous entraine sur différentes pistes en revenant sur l’enfance d’Alice et en évoquant une curieuse épidémie chez les enfants, et tout cela est un peu confus au risque d’embrouiller le lecteur.
Et même si cela se termine par une lueur d’espoir, ma lecture reste mitigée.
Alice est une jeune femme amoureuse, mais sans doute pas de la bonne personne. Car cet homme exigeant, jaloux, violent qui la tient sous son emprise profite d’elle, de ses faiblesses, de son amour, de son besoin de tendresse.
Après l’avoir séduite, puis isolée des siens, il décide de déménager avec elle à Paris et lui demande de chercher du travail, elle qui n’est capable de rien, pas même de lui faire un enfant.
Voilà déjà plus de cinq ans qu’ils vivent ensemble, et malgré tout ce que son entourage essaie de lui faire comprendre, Alice s’obstine et pense qu’elle peut le sauver de ses démons, sans voir que c’est lui qui est en train de la perdre.
C’est de façon tout à fait improbable qu’elle tombe sur une annonce surprenante et y répond. Elle est embauchée à l’église et doit travailler au promotorat des causes des saints, en fait, sur les dossiers de béatification ou de canonisation des futurs saints.
Cet emploi pour le moins original, singulier et plutôt complexe lui fait rencontrer de belles personnes qui tentent en vain de la sauver des griffes de son persécuteur. Car c’est bien connu il n’est pas de plus grand aveugle que celui, ou celle qui ne veut rien voir.
Étonnant mille feuille qui alterne entre la vie fragile et sous emprise d’Alice et celle de tous ces saints qu’elle découvre et dont elle devrait s’occuper. D’un côté la violence intrafamiliale de l’autre la douceur et le pardon, l’amour, la solidarité.
Un roman que j’ai lu avec intérêt, me demandant à quel moment Alice allait pouvoir se libérer de ses entraves. Mais dont je ne sais pas dire si je l’ai aimé ou pas. Trouvant à chaque fois si désespérant cette femme qui souffre mais aime, qui espère et se désespère sans jamais réussir à comprendre ce qui est le meilleur pour elle. Ce qui est hélas souvent le cas dans la « vraie vie ».
Cette incursion dans le panthéon des saints de la religion catholique est originale et variée, évoquant des époques, des régions, des personnes très différents à chaque fois.
https://domiclire.wordpress.com/2024/05/09/en-verite-alice-tiffany-tavernier/
Ce roman nous entraine dans les méandres d’une relation de couple toxique et destructive.
Alice, qui manque de confiance en elle, obtempère aux décisions de son compagnon qui veut qu’elle reste à la maison et se coupe de sa famille.
Un déménagement à Paris va accentuer sa solitude et sa peur d’affronter le quotidien. Mais lui est là pour la protéger.
Poussée par son compagnon à trouver rapidement un travail parce que l’argent manque, elle déniche par hasard un poste d’assistante auprès d’un prêtre qui s’occupe de la procédure pour le promotorat des causes des saints.
Ce travail va lui faire découvrir des personnes bienveillantes qui tentent de la sortir de son isolement et son mutisme. Peine perdue ! Alice est sûre qu’elle seule peut sauver l’homme qu’elle aime, allant jusqu’à l’excuser lorsqu’il est violent ou qu’il l’humilie.
L’homme a tout à fait le profil du pervers narcissique, et Alice, en victime consentante, s’enfonce un peu plus chaque jour dans la souffrance et la dépendance de l’autre.
On s’attache à cette héroïne à la fois fragile et pleine d’espoir. Malgré la violence et l’abaissement, elle continue à croire à une sorte de rédemption possible de son amour.
Pourtant, elle n’est pas croyante, même si elle s’intéresse à la vie de ces saints et ces serviteurs de Dieu dont elle monte les dossiers.
L’originalité de l’histoire, c’est de la parsemer de l’histoires des saints et d’extraits de psaumes. Ainsi, le cheminement douloureux d’Alice ressemble à un chemin de croix qui ne peut conduire qu’à sa destruction et on s’inquiète pour elle.
Emportée par le récit, j’ai trouvé cependant que la fin était un peu fouillis avec un fait d’actualité qui s’invite dans l’histoire sans que cela apporte grand-chose.
Je remercie les éditions Sabine Wespierser et Lecteur.com pour cette lecture
Décidément, la rentrée littéraire 2024 est favorable au thème de la violence conjugale. En même temps que le beau roman de Marie Vareille (« La dernière allumette »), Tiffany Tavernier choisit le même sujet et le traite également de façon passionnante.
L’histoire : Alice est sous l’emprise de son mari. Quelle que soit la façon dont il la traite, elle lui trouve des excuses, et même des raisons, et demeure persuadée que leur amour, pardon, leur Amour, est plus fort que les craintes, les avis de ses proches et même de sa médecin. Une Foi invincible en leur amour réciproque. Un déni amoureux parfaitement bien analysé, comme le montrent les monologues d’Alice, quelquefois lucides, plus souvent erratiques : « Nous nous aimons si fort, pourquoi cet acharnement à démolir notre union, n’y a-t-il pas assez de désespoir dans le monde ? »
La situation va évoluer quand son fainéant et alcoolo de mari ordonne à Alice de chercher un travail. Il s’est fait licencier par son entreprise.
Par hasard, (est-ce vraiment le hasard ?), elle trouve enfin un poste au diocèse de Paris. Elle doit préparer les dossiers favorables à la canonisation des saints, « des serviteurs de Dieu » ou « des bienheureux ». Sauf qu’elle ne comprend rien à ce qui lui est demandé….
Sa névrose s’amplifie en même temps que la pression de son mari qui comprend qu’en allant à l’extérieur, elle lui échappe. Malgré les sollicitations bienveillantes de ses collègues, elle dégringole… Pas facile non plus, d’aider quelqu’un qui se noie et qui persiste dans son geste.
Jusqu’au moment, où des éléments extérieurs vont la solliciter :« Partout dans le monde, des centaines d’enfants se sont brusquement endormis à 16 heures, heure française, dans des rues, dans des écoles, dans des hôpitaux. »
Retours sur la petite enfance d’Alice au Guatemala. Une enfance sauvage et épanouie. Mais ses parents la jugent trop proche d’une nounou chamane et choisissent de repartir en France. Elle se referme alors sur elle-même et sa timidité extrême fait fuit les autres. « Sauvage… A son retour du Guatemala, la maîtresse de son école primaire lui avait collé cette étiquette et, très vite, tous les élèves de son école. » Une enfant solitaire, timide, déracinée.
Ce que j’ai aimé dans ce roman, c’est les deux expertises de la vision conjugale. Celle de la victime au fond du trou, et celle du recul de l’extérieur.
J’ai aimé aussi le contraste entre les deux milieux : celui de l’obscurité où l’une se laisse enfoncer la tête, et celui de la lumière avec les collègues d’Alice, rayonnants de bonté et d’attentions.
Cela aurait pu être caricatural, ce n’est pas le cas. Et j’ai adoré la fin où Alice, après avoir jugulé sa peur, trouve enfin sa voix.
Un beau roman bien maîtrisé, juste et sensible.
Lu dans le cadre du Prix Orange 2024. Je remercie Lecteurs.com et les éditions Wespieser de m’avoir permis cette belle découverte.
https://commelaplume.blogspot.com/
Alice est une femme soumise, complètement manipulée par son mari, un homme détestable et toxique qui la tient sous sa coupe en la coupant de son entourage, alternant déclarations enflammées et maltraitance caractérisée. Une femme sous influence, presque conditionnée, qui accepte tout sans la moindre remise en question, incapable de détecter l’anormalité dans l’attitude machiavélique de ce pervers narcissique. Dénigrements, surveillance, harcèlement, riennne lui est épargné mais quand les finances du foyer déclinent, il la somme de trouver un emploi. Et c’est un peu par miracle qu’elle est recrutée par le diocèse de Paris dans le service en charge des canonisations, un challenge et une découverte pour elle qui n’a jamais versé dans la religion mais aussi une confrontation au sacré qui lui permettra peut-être d’ouvrir les yeux et d’infléchir son destin.
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Depuis le temps que je voulais découvrir l’écriture de Tiffany Tavernier, je n’ai pas résisté longtemps quand j’ai vu ce titre disponible dans les rayons de ma médiathèque. Une histoire d’emprise, une touche d’originalité, et un contexte singulier, voilà qui avait tout pour me plaire, mais me voilà bien mitigée. J’ai aimé l’écriture de l’autrice, sa capacité à nous immerger dans les pensées de cette femme, et à nous faire ressentir son désarroi. La description de ce phénomène d’emprise est glaçante et j’ai aimé sa manière de décrire le lent chemin de prise de conscience, la façon dont le doute peu à peu s’instille, mais aussi ses rechutes, ses remises en question, ses peurs. J’ai trouvée intéressante la description du processus méconnu de sanctification, même si j’ai trouvé la multitude de détails parfois excessives et la partie sur la vie des saints moins captivante. Mais j’ai eu du mal à lier ces deux histoires, et j’ai eu l’impression de suivre deux trames narratives juxtaposées sans jamais réussir à les connecter ou à les faire former un tout cohérent. Quand à la fin, elle m’a laissée un peu interrogative. Pas sure d’avoir tout compris…
Une lecture en demi-teinte donc, mais qui m’a donné envie de relire cette autrice . Un titre en particulier à me recommander
Dans « En vérité, Alice » de Tiffany Tavernier, Alice, 29 ans, est en couple depuis 5 ans avec un homme toxique, qui la méprise et la manipule. Tous deux quittent la Bretagne pour s’installer à Paris, où il la somme de trouver rapidement du travail. Alice n’a jamais eu d’emploi, son CV est vide à part 3 ans de prépa veto et un master de droit qu’elle n’a pas fini. Par ce qu’on pourrait appeler un miracle (vu qu’on ne lui pose aucune question sur sa foi, sa connaissance du catholicisme ou sur le contenu de la mission), elle trouve pourtant rapidement un poste à l’association diocésaine de Paris, au service du promotorat des causes des saints…
Ce livre m’a laissé une impression mitigée. J’ai eu ce sentiment que j’ai parfois à la lecture d’un premier roman, quand un auteur porte plusieurs livres en lui et qu’il essaie de tous les caser dans la même histoire. Il y a un trop-plein dans ce roman qui n’est pourtant pas un pavé.
L’autrice nous parle d’une femme sous emprise (mais dont le mari contrôlant, qui lui demande même des selfies de « preuves » quand elle dit qu’elle va faire les courses à Monoprix, lui demande de trouver un travail donc de sortir de chez elle, d’être en contact avec du monde…), du processus de canonisation, d’une famille dysfonctionnelle, de réminiscences de l’enfance au Guatemala, d’une sorte de maladie qui touche soudainement les enfants … et à force de vouloir couvrir tous ces sujets, elle a fini par me perdre.
J’ai beaucoup aimé la partie qui traite de la canonisation, un sujet qui donne une vraie originalité au livre. Je n’ai en revanche pas forcément compris pourquoi l’autrice voulait absolument relier ce sujet au personnage d’Alice, à son comportement actuel, à son enfance… un axe qui aurait pu être intéressant mais qui ne m’a pas semblé suffisamment abouti, tout comme l’angle apocalyptique de la maladie qui touche les enfants.
C’est un livre que j’ai pris plaisir à lire mais je n’ai pas forcément compris ce que proposait Tiffany Tavernier.
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