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D'une guerre l'autre ; Angola, 1975

Couverture du livre « D'une guerre l'autre ; Angola, 1975 » de Ryszard Kapuscinski aux éditions Flammarion
  • Date de parution :
  • Editeur : Flammarion
  • EAN : 9782081249448
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

Voici un livre très personnel, l'histoire d'un homme qui se retrouve seul et perdu. Au cours de l'été 1975, mon patron - j'étais à cette époque correspondant d'une agence de presse - est venu me dire : « C'est ta dernière occasion de partir pour l'Angola.
Qu'est-ce que tu en dis ? » Je réponds... Voir plus

Voici un livre très personnel, l'histoire d'un homme qui se retrouve seul et perdu. Au cours de l'été 1975, mon patron - j'étais à cette époque correspondant d'une agence de presse - est venu me dire : « C'est ta dernière occasion de partir pour l'Angola.
Qu'est-ce que tu en dis ? » Je réponds toujours oui dans de telle situations. (S'il m'avait posé la question, c'est que la guerre civile qui se poursuit aujourd'hui encore était déjà engagée. Bien des gens étaient persuadés que le pays allait devenir un véritable enfer - et un enfer inaccessible, qui plus est où tout le monde mourrait sans aide ni intervention extérieure.) La guerre avait commencé au printemps de cette année-là, lorsque le nouveau gouvernement du Portugal, après le renversement de la dictature de Salazar, avait accordé à l'Angola et aux autres anciennes colonies portugaises le droit à l'indépendance. En Angola, plusieurs partis politiques, armés jusqu'aux dents, se battaient l'un contre l'autre, chacun d'eux voulant prendre le pouvoir à tout prix (le plus souvent, au prix du sang de leurs frères). La guerre que se livraient ces partis était une guerre sale, opiniâtre et cruelle.
Chacun était l'ennemi de chacun, et personne ne savait qui allait mourir. Entre les mains de qui, quand et où. Ni pourquoi. Et tous ceux qui le pouvaient quittaient l'Angola.
Moi, j'avais envie d'y aller. À Lisbonne, j'ai réussi à persuader l'équipage d'un des derniers avions militaires portugais en partance pour l'Angola de m'y emmener. Plus précisément, je l'ai supplié de m'emmener.
Le lendemain matin, j'apercevais par le hublot de notre avion qui s'apprêtait à atterrir une tache blanche immobile, enveloppée de soleil. C'était Luanda.
Interrompant sa réflexion sur les mécanismes du pouvoir qui avait nourri Le Négus et Le Shah, Ryszard Kapuscinski nous livre ici son récit le plus personnel et le plus attachant, en témoin effaré d'un conflit absurde.

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