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Henry Dunbar, 80 ans au compteur, s’échappe du foyer pour personnes âgées où ses filles aînées l’ont fait enfermer. Patron d’un empire médiatique sur lequel ses enfants espèrent bien mettre la main avant le décès de leur père, il n’a pas pour habitude de se laisser faire.
Le voilà donc en pleine évasion dans les montagnes, poursuivi par Abigail et Megan (ses filles) mais aussi par Florence, son autre fille qui elle souhaite se réconcilier avec Henry et contrer ses demies-sœurs.
Ce roman est une comédie douce-amère sur la relation filiale et le pouvoir.
Au fil du récit, on en apprend plus sur Dunbar qui, s’il compte encore quelques fidèles alliés, semble ne pas s’être montré très tendre dans sa vie professionnelle et personnelle. Comme quoi la pomme ne tombe jamais loin de l’arbre si on considère le machiavélisme et l’acharnement de ses filles !
C’est à une belle course contre la montre que se livrent les personnages de ce roman pour mettre la main sur la fortune familiale ou la sauvegarder.
J’ai suivi avec plaisir les péripéties de ce roman qui se lit rapidement mais qui, je pense, ne laissera pas une trace durable dans mon esprit. Je m’attendais à plus d’humour et de mordant dans cette tragi-comédie remplie de menteurs, de manipulateurs et de pervers sans scrupules.
Sans parler de la fin qui m’a paru être une façon un peu facile de se débarrasser de la conclusion (ou de se ménager une porte pour produire une suite).
La professeure de littérature que je suis s’est jetée sur cet ouvrage qui revisite le King Lear de Shakespeare. Le roi se transforme en magnat de la presse, plus précisément en patron d’un empire médiatique. Ce roman, très bien écrit et la traduction est excellente.
L’intrigue est bien ficelée même si les personnages noirs, les antagonistes, sont vraiment très noirs et malfaisants. L’histoire n’est pas dénuée d’humour, de rebondissements parfois rocambolesques, ce qui était une véritable gageure pour ce genre de texte dramatique. Un docteur accro à ses drogues, souvent très dangereuses, un ancien artiste complètement zinzin, une aventure dans laquelle illusions et vérité se mêlent vraisemblablement, une lutte pour le pouvoir ridicule par certains aspects (puisque les deux sœurs sont déjà milliardaires), terrible par d’autres (car ces sœurs sont prêtes à tout, absolument tout, pour assouvir leur soif de pouvoir et leurs envies de vengeance)… Tous les éléments sont présents pour nous divertir et nous faire réfléchir.
Un récit que j’ai vraiment apprécié et que je recommande !
Merci à NetGalley et aux éditions Grasset de m'avoir permis la lecture de ce bon roman .
Henry Dunbar, le magnat des médias canadien, a été placé dans un sanatorium par ses filles ,Abby et Megan qui veulent mettre la main sur son empire.Aidé de Peter Walker,un comédien alcoolique ,il s'évade du sanatorium pour récupérer sa présidence,punir ses filles malfaisantes et tout léguer à sa troisième fille,Florence partie dans le Wyoming vivre simplement loin de l'entreprise familiale.
Enfermé dans une maison de retraite de luxe, Henry Dunbar tente tant bien que mal de garder les idées claires. Magnat de la presse, multimillionnaire, cet homme puissant est en train de se faire évincer du trust Dunbar par ses filles aînées, perfides, cupides et un brin dérangées, Megan et Abigail. Dunbar n'a pour le moment qu'une idée en tête : fausser compagnie à l'infirmière Reynolds et prévenir Florence, sa dernière fille avec qui il a coupé les ponts le jour où elle a osé lui tenir tête. Dans une course poursuite haletante, Dunbar va, à 80 ans, comprendre qu'une autre vie est possible et qu'il est peut-être passé à côté de la sienne, aveuglé qu'il était par l'éclat du succès et de l'argent.
Avec cette réécriture moderne du Roi Lear de Shakespeare, Edward St Aubyn livre un roman aux allures de polar, une poursuite effrénée où chaque heure, chaque minute compte et peut tout faire basculer. Dunbar et ses filles ne saurait faire mentir le proverbe « L'homme est un loup pour l'homme » tant la trahison, la mesquinerie, la cupidité, la méchanceté semblent mener le monde – celui des filles de Dunbar et du grand capital en tout cas. Dans cette tragi-comédie qui file à toute allure comme notre monde, la lumière au bout du tunnel de noirceur semble bien ténue.
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