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La démocratie est un régime politique dans lequel les grandes décisions sont prises, sinon par le peuple, du moins dans l'intérêt du peuple et sous son contrôle. Nous verrons qu'un tel régime est encore plus éloigné des actuelles républiques parlementaires qu'il ne l'était de l'Ancien Régime. Le pouvoir politique a, en Occident et depuis le XVIIIe siècle, été confisqué par les détenteurs du pouvoir économique qui mènent actuellement une guerre tous azimuts et sans merci aux États et aux souverainetés politiques qui tentent de résister. Ce processus est arrivé au point où «l'Esprit des lois» de Montesquieu n'est plus reconnaissable et où le droit continental, dicté par des considérations humanistes, est en passe d'être définitivement balayé au profit d'intérêts mercantiles formatés au droit anglais. Ces intérêts, qui reflètent la volonté hégémonique des détenteurs de la puissance économique, tendent logiquement à remettre au goût du jour le principe de l'esclavage légal. Après avoir analysé qui sont les véritables détenteurs du pouvoir, la présente étude propose des solutions juridiques et institutionnelles pour rendre au principe politique la prééminence qu'il est en passe de perdre définitivement.
Le contrôle politique de la monnaie est le préalable technique qui permettra aux États de recouvrer leur autonomie politique et de coopérer avec d'autres États afin d'accroître cette autonomie. Néanmoins, et au point où nous en sommes rendus, la souveraineté monétaire n'engendrera pas, à elle seule, le retour de la souveraineté politique : elle devra s'accompagner de quelques mesures juridiques indispensables telles que, la suppression de l'anonymat des détenteurs de capitaux, et, l'élaboration d'une nouvelle conception de « l'entreprise » qui acte cette dernière en tant qu'institution juridique d'utilité sociale. Le retour du fait politique passe également par l'éradication du principe de « propriété économique », issu de la culture juridique anglo-saxonne, laquelle est entièrement assujettie à la prééminence économique et à la prédation sociale. La propriété économique est la notion clef permettant de transformer le principe d'accaparement en droit positif, actant ainsi la double disparition des concepts de « fait politique » et de civilisation.
Cet essai prétend donner aux États les armes juridiques permettant d'oeuvrer à un renversement de l'ordre géopolitique actuel. À cette fin, il propose notamment une théorie juridique de la monnaie, simple à mettre en oeuvre, qui permettra à tout pouvoir politique encore indépendant de reprendre le contrôle de sa monnaie.
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