En 1908, dans la pampa argentine, au milieu des chevaux et des chants des gauchos, naissait Héctor Roberto Chavero Aramburu qui sera connu dans le monde entier sous le nom de Atahualpa Yupanqui. Dès l'âge de sept ans, son père l'envoie étudier le violon et, peu de temps après, il commence l'étude de la guitare qui sera la " soeur de son âme et de son sang pour toujours " . A dix huit ans, Don Ata part sur les chemins et les routes faire connaissance avec son pays, région par région, et découvrir les trois mystères argentins : la Pampa, la Forêt et la Montagne. Très vite il sent la nécessité de témoigner sur ce qu'il a vu et ce qu'il a vécu. Son engagement contre les injustices que subissent les peuples sans voix et sa défense des libertés le conduiront souvent en prison et en exil.
En 1950, Edith Piaf le présente au public parisien et c'est le début d'une carrière internationale. Pendant plus de vingt ans, la capitale française sera la plaque tournante de tous ses déplacements à travers le monde.
Il se dit le chanteur des arts oubliés qui parcourt la terre pour que personne n'oublie la poésie et la musique traditionnelle de l'Argentine.
Poète-chanteur-guitariste, ses chansons, ses récits, ses contes, ses poèmes sont une réflexion sur l'être humain et sa destinée sur terre. Un artiste qui a su transformer en universel ce qui n'était que local, un homme qui a toujours éclairé et n'a jamais voulu éblouir.
Son art, qu'il considère comme une mission de vie, fera de lui la figure légendaire de la chanson populaire latino-américaine, la voix argentine de tout un continent.
Le 23 mai 1992, à Nîmes, dans l'hôtel près du théâtre gardois où il devait se produire, est entré dans le silence un des plus grands artistes argentins de tous les temps, Atahualpa Yupanqui.
Don Ata, jamais mort, mais endormi !... comme ses ancêtres.
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