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L'image du continent africain s'est façonnée sur un sentiment alliant méfiance et fascination, qui prévaut encore lorsque l'ethnologue Marcel Griaule part pour la mission Niger-Lac Iro en 1938-1939. Des objets sont rapportés pour le compte d'un riche collectionneur, Jean Lebaudy. Déposés à l'Institut d'ethnologie de Strasbourg dans les années 1960, ces poulies, statues, masques issus de multiples cultures deviennent objets d'étude. Au-delà des Dogon, la question plus globale de la perception des objets d'art africain dans les pays occidentaux est posée.
Cet ouvrage, écrit dans un esprit pluridisciplinaire, raconte une histoire des pièces collectées, de leur conservation, de leur place dans les musées, et propose d'apporter un regard différent sur ces objets.
Les Dogons sont un des peuples africains les plus fascinants pour les Occidentaux. Pour plusieurs raisons. Leur cosmogonie particulièrement sophistiquée est très compliquée, avec un dieu unique accompagné de toute une escorte de génies des éléments naturels. A l’origine, ils sont donc animistes mais aujourd’hui, ils sont en majorité musulmans. D’autres sont chrétiens. Les objets de leur culture (masques, statues, portes et échelles de greniers, verrous, poulies) présentent les aspects épurés de la modernité artistique occidentale. Ce qui explique leur présence dans bien des intérieurs parisiens ou autres. Il existe de nombreux collectionneurs d’artefacts dogons. Le peintre néo-expressionniste espagnol, Miquel Barcelo découvrit le monde des Dogons au Mali et ne s’en remit jamais, semble-t-il.
Plusieurs expositions se sont succédé au fil des décennies et nos connaissances de cette société et de son art se sont affinées. Cet ouvrage de 2002 participe donc à ce processus. Et toute la première partie développe les aspects historiques de la vie des Dogons et de leurs rapports avec les missions anthropologiques.
Le deuxième chapitre est consacré à Marcel Griaule (1898 – 1956), un ethnologue français, célèbre pour ses travaux sur les Dogons. Il étudia leur culture de 1935 à 1939 au cours de cinq expéditions. La mission Niger – Lac Iro (Lebaudy – Griaule 1938-1939) ramena un certain nombre d’objets étudiés dans le catalogue à proprement parlé. Chaque notice comprend une illustration, une description physique de l’objet et, très souvent, une évocation de son usage dans le contexte social (sorties des masques, fêtes agricoles, rites de passage). Mais cette approche ethnologique se fait bien souvent au détriment des aspects esthétiques. Pourtant, loin de la falaise de Bandagiara, les masques dogons, par exemple, présentent la même présence forte qu’une sculpture de Picasso.
Le catalogue s’ouvre sur les célèbres masques dit « à croix de Malte », puis viennent porte de grenier, vase, serrure, poulie de métier à tisser, mais s’achève sur quelques objets venus du Burkina Faso (Kurumba), du Tchad (Sao), de Côte d’Ivoire (Akan, Dan) et du Cameroun.
Tous les textes sont dus aux étudiants de la maîtrise des sciences et techniques « Métiers de l’exposition », option patrimoine, université Rennes II – Haute Bretagne, promotion 2000 – 2002.
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