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Le Discours sur notre langue est le premier traité linguistique du XVIe siècle italien et l'une des oeuvres les plus personnelles de Machiavel. S'appuyant sur le traité De vulgari eloquentia de Dante, le Vicentin G. G. Trissino (1478-1550) fait imprimer à Rome en 1524 une Épître sur les lettres nouvellement ajoutées à la langue italienne, dédiée au pape Clément VII. Quand les Toscans entendent qualifier d'italienne la langue littéraire en usage dans la péninsule, leur sang ne fait qu'un tour. En réponse immédiate, le Discours sur notre langue est un plaidoyer patriotique en faveur des droits du parler florentin, selon la méthode de l'époque par raisons (arguments) et autorités (citations des grands auteurs). Déformant sans scrupule l'histoire de la littérature italienne, Machiavel prétend qu'elle naît avec Dante, Pétrarque et Boccace, déclarés Florentins, et que tous les autres écrivains d'Italie ont dû apprendre la langue de ces « trois couronnes », tant leur propre parler était inapte à la littérature. Le Discours constitue ainsi l'acte de naissance de la « Question de la langue », débat passionné qui mobilise ensuite pendant des années de nombreux lettrés italiens (Firenzuola, Martelli, Tolomei, Lenzoni...). Il vaut notamment par le dialogue central entre Machiavel et Dante ressuscité, coup de théâtre où l'on reconnaît la patte du dramaturge, qui convoque l'auteur de la Divine comédie en personne pour le soumettre à un interrogatoire serré et impitoyable sur ses choix linguistiques et stylistiques - et le désavouer.
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