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En 1929, sur une plage de Californie, a lieu la rencontre improbable de deux Anglais : Charlie Chaplin, le Tramp des bas-fonds londoniens et Winston Churchill, l'aristocrate qui allait bientôt sauver l'Angleterre de la barbarie nazie. Ils se confessèrent alors un secret bien gardé : leurs crises de mélancolie et leurs tendances suicidaires, et décidèrent que chaque fois que l'un d'eux serait en proie au «chien noir» (nom que Churchill donnait à sa dépression), il appellerait l'autre à l'aide. À travers ces rencontres réelles, Köhlmeier nous fait pénétrer dans l'intimité de deux monstres sacrés du xxe siècle.
Un récit sur Winston Churchill et Charlie Chaplin reliés par un mal commun, des épisodes dépressifs, me semblaient ne pouvoir être que réussi et passionnant.
Sauf que... c'est fouillis.
Certes, le fond est captivant et il y a une multitude d'anecdotes.
Le dîner manqué avec un Hitler qui ne se présente pas mais que Churchill a peut être croisé dans les toilettes vaut le détour.
La relation avec son secrétaire est aussi particulièrement savoureuse. Quand celui-ci, après des années de collaboration, dit à Churchill : "Puis-je vous demander quelque chose Sir ? avait-il dit au Premier ministre. Je vous prie de ne plus m'appeler Willnott. Mon nom est William Knott".
Les errements de Chaplin, sa relation aux autres, son égoïsme parfois, la loyauté de son frère sont également fort intéressants.
Mais le style est lourd presque indigeste.
Les digressions sur le père de l'auteur, ses histoires familiales ou le parallèle avec la fonction de clown brisent le rythme.
Tout cela nuit au récit et rend parfois cette lecture laborieuse alors que l'idée de départ est lumineuse.
Voici un roman très largement documenté, qui retrace les vies de 2 grands hommes : Churchill et Chaplin autour d'un thème rarement évoqué, leurs tendances suicidaires qui sert plus de rampe de lancement que de sujet profond de ce livre, même s'il revient régulièrement au cours du récit.
L'écriture est agréable, l'histoire riche mais on reste un peu sur sa faim quant à la réelle amitié entre les 2 hommes. Les 2 noms sont un prétexte un peu grossier pour refaire le point sur les pressions, les mouvements politiques de cette époque.
Plus passionnée par Chaplin que pas Churchill, j'ai aimé lire sa façon de travailler, sa manière de s'exprimer, ses imitations, la façon dont il gérait sa création, la sortie de ses films :
"le langage de M. Chaplin est au delà des mots, et les mots qu'il prononce sont comme de la musique"
il lui arrivait des prospectus pour cherchez des acteurs ou des actrices :
"De longues files de candidats se formaient devant les studios. A chacun d'entre eux, il disait : jouez vous vous-même ! Ce n'est pas Juliette que je veux voir, ou Othello, mais vous ! Avec une joie secrète, il les voyait perdre contenance les uns après les autres. Alors, c'est lui qui les jouait. Et ils se reconnaissaient tous plus surement que dans un miroir. Ils étaient bouleversés. Il était rare qu'ils se fachent, la plupart venaient lui serrer la main avec gratitude, même lorsqu'il leur avait fait dire qu'on n'avait pas besoins d'eux. "
Fascinants bonhommes ! Et ce sont ces passages là qui ont fait que je suis allée au bout de ce livre, sinon pour le reste bof bof
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