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Des sons aux mots, comment parle-t-on du timbre musical ?

Couverture du livre « Des sons aux mots, comment parle-t-on du timbre musical ? » de Anne Faure aux éditions Edilivre
  • Date de parution :
  • Editeur : Edilivre
  • EAN : 9782812121302
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

La question posée, en particulier par la gestion de bases de données sonore et la création de sons nouveaux, est celle de la possibilité de décrire la qualité du son qui s'appelle le timbre. Le timbre est défini soit de manière globale par la référence à la source ayant produit le son (« on... Voir plus

La question posée, en particulier par la gestion de bases de données sonore et la création de sons nouveaux, est celle de la possibilité de décrire la qualité du son qui s'appelle le timbre. Le timbre est défini soit de manière globale par la référence à la source ayant produit le son (« on frappe une corde », « soufflé »), soit de manière analytique par « ce qui différencie deux sons de même hauteur, de même durée et de même intensité ». Ce travail commence par un panorama des liens entre nos perceptions du monde et les mots qu'on énonce pour les dire, traversant les points de vues de la philosophie, de la linguistique et de la psychologie expérimentale. L'analyse des données recueillies montre qu'il semble difficile de décrire avec des mots nos perceptions sonores et qu'il n'apparaît pas de vocabulaire spécifique du timbre musical. Par contre, il semble très facile de reconnaître un son, dans un ensemble de 12 sons, à partir d'une des descriptions produites par d'autres personnes. Plusieurs types de portraits verbaux ont été testés lors de cette reconnaissance. Les portraits décrivant un objet ou une action ayant pu produire le son semblent beaucoup plus faciles à reconnaître que les descriptions de qualités des sons entendus. Alors qu'il nous est difficile de parler de nos perceptions sonores, l'association qu'un autre auditeur a pu faire entre un son entendu et une description produite est facile à comprendre. La communication du contenu de nos perceptions sonores est donc possible même en l'absence d'un vocabulaire spécifique. Ceci nous oblige à considérer le langage non pas dans sa composante référentielle, mais dans son aspect collectif et intersubjectif. La langue ne peut donc plus être conçue comme une collection d'étiquettes mais comme le partage de mots dont les sens varient en fonction de leurs contextes d'énonciation. Le son, même crée par synthèse, nous renvoie donc à nos interactions avec la matière. Il peut ainsi être un véhicule pour une rééducation et un lien avec notre vécu, émotionnel et expérientiel.

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