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Des gens comme il faut

Couverture du livre « Des gens comme il faut » de Florence Chataignier aux éditions Cherche Midi
Résumé:

Un roman saisissant sur une famille où l'obsession des apparences cache une réalité chaotique.
" Ma soeur aînée et moi avons poussé dans la vase avec peu de lumière autour. "

Messe le dimanche, robes à smocks, vacances sur la côte basque au milieu de gens distingués... Jean, Madeleine et... Voir plus

Un roman saisissant sur une famille où l'obsession des apparences cache une réalité chaotique.
" Ma soeur aînée et moi avons poussé dans la vase avec peu de lumière autour. "

Messe le dimanche, robes à smocks, vacances sur la côte basque au milieu de gens distingués... Jean, Madeleine et leurs deux filles, Nine et Fleur, respectent toutes les apparences d'une famille bourgeoise à la vie rangée.
Pourtant, quand Fleur, âgée d'une quarantaine d'années, décide après la mort de son père de s'installer dans sa cave pour trier les montagnes de lettres, cartes de voeux, faire-part de décès, objets divers reçus en héritage, c'est une réalité bien différente qui surgit... Tandis que son histoire et celle de ses proches se reforment sous ses yeux, on découvre des êtres beaucoup moins lisses qu'il n'y paraît, au passé et aux secrets étouffants.

Avec une force rare, Des gens comme il faut nous entraîne au coeur d'une famille bouleversante, à la fois unique et toute proche des nôtres.

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Avis (5)

  • A la mort de son père, Fleur se plonge dans les cartons qu’elle n’a pu se résoudre à jeter et qui encombrent sa cave. Tous les jours elle va descendre les rejoindre et continuer la redécouverte de sa famille depuis son enfance.

    Son père était issu de la bourgeoisie et sa mère a sa beauté...
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    A la mort de son père, Fleur se plonge dans les cartons qu’elle n’a pu se résoudre à jeter et qui encombrent sa cave. Tous les jours elle va descendre les rejoindre et continuer la redécouverte de sa famille depuis son enfance.

    Son père était issu de la bourgeoisie et sa mère a sa beauté pour passeport hors du monde ouvrier. Ces deux situations antagonistes vont mener à une vie d’apparences qui aura plus de poids que la réalité ! Les parents ont énormément de blessures d’enfant, jamais cicatrisées et qui induisent le déséquilibre de leurs filles.

    Fleur est emplie de culpabilité, alors que ça aurait dû être l’inverse mais je sais que la pression du “mais que vont dire les voisins ?” est un moyen puissant pour se défausser de ses erreurs et les transposer sur les plus jeunes !

    On comprend très vite que c’est un roman autobiographique et que son écriture est un exutoire à la culpabilité qui le dispute à la peine mais aussi à la souffrance du vécu.

    L’écriture est agréable mais les mots malaisants ! J’ai eu l’impression que certaines choses revenaient régulièrement et il me semblait stagner dans le livre, en faisant paraître plus longue sa lecture !

    Je remercie Le Cherche Midi et Babelio de m’avoir proposé ce livre dans le cadre d’une Masse Critique.

    #massecritiquebabelio #desgenscommeilfaut

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  • A la mort de son père, Fleur ne peut se résoudre à jeter les souvenirs accumulés par le vieil homme. Les cartons envahissent sa cave dans laquelle elle descend chaque jour pour se plonger dans les lettres, les photos, les cartes postales, tout le fatras qui a accompagné Jean jusqu’à la fin. Se...
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    A la mort de son père, Fleur ne peut se résoudre à jeter les souvenirs accumulés par le vieil homme. Les cartons envahissent sa cave dans laquelle elle descend chaque jour pour se plonger dans les lettres, les photos, les cartes postales, tout le fatras qui a accompagné Jean jusqu’à la fin. Se dévoilent alors les secrets les plus enfouis d’une famille bien sous tous rapports.

    Sur le papier, le mariage de Jean, bourgeois élégant et cultivé, avec la jeune et belle Madeleine a tout du conte de fée. Il est fou d’elle, elle n’en croit pas sa chance. De cette union, vont naître deux filles, Nine et Fleur. Elevées en petites filles modèles dans une famille modèle, les deux sœurs savent pourtant que derrière les joyeuses extravagances de Jean et le bon goût de Madeleine, derrière les sourires de façade, derrière les dimanches à la messe, les vacances au Pays basque, derrière ce bonheur parfait, leurs parents vivent chacun un enfer personnel. Homosexuel refoulé, Jean aime sa femme sans la désirer. Madeleine se morfond dans un mariage qui ne la comble pas sexuellement. Nine et Fleur grandissent tant bien que mal au milieu des cris, des larmes, des menaces de suicide, de la tendresse distante de Madeleine, des remarques dévastatrices de Jean.
    Désormais quadragénaire et mère de trois enfants, Fleur n’est pas guérie des blessures de son enfance. Durant les heures passées à la cave, elle imagine un arbre (généalogique ?) qui pousse entre les murs. Une façon d’expliquer qu’on n’échappe jamais à sa famille ? Qu’elle peut étouffer ? Qu’on grandit avec le poids des malheurs de nos parents ? Quoi qu’il en soit, Florence Chataignier partage un peu de son fardeau avec ce roman très autobiographique qui illustre le principe d’Anna Karénine : ‘’Toutes les familles heureuses se ressemblent, mais chaque famille malheureuse l'est à sa façon’’.
    Un premier roman très prometteur qui fait montre de beaucoup de sensibilité et de pudeur pour raconter une histoire familiale ‘’comme les autres’’ dans ses dysfonctionnements et leurs conséquences sur les enfants. Et surtout, une histoire de survie, de pardon et de résilience.

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  • Au décès de son père, Fleur, la quarantaine, entreprend de trier les cartons de celui-ci entreposés dans la cave de l’appartement familial. Une plongée dans les souvenirs de cette famille bien moins lisse que les apparences ne pouvaient le laisser entrevoir.
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    Voilà un récit captivant qui mêle...
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    Au décès de son père, Fleur, la quarantaine, entreprend de trier les cartons de celui-ci entreposés dans la cave de l’appartement familial. Une plongée dans les souvenirs de cette famille bien moins lisse que les apparences ne pouvaient le laisser entrevoir.
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    Voilà un récit captivant qui mêle secrets de famille et réflexion sur les apparences, sur le poids du passé, dans ce que nous sommes, sur les parts d’ombre de ceux dont nous sommes importants les plus proches. Dans cette cave métaphorique, ce réduit obscur et souterrain, ce « cimetière des souvenirs oubliés », l’autrice va aller creuser la mémoire de sa famille, explorer les non-dits, et exhumer sa part de vérité sous le vernis des convenances. Et Dieu sait qu’elles sont trompeuses les apparences de ces « gens comme il faut. ». Un père un peu gênant, aux attirance sexuelles troubles, une mère délaissée , volage et surtout dépressive, des filles laissées à elles-mêmes qui choisiront, pour s’en sortir, des voies opposées. Si j’ai été séduite dès le départ par les incongruités de famille et par la construction faite d’aller-retour entre passé et présent, j’ai hélas, était un peu déçue passé la première moitié. On imagine ce récit largement autobiographique et il a sûrement une vertu cathartique pour son autrice, mais je me suis lassée de ce récit peut-être trop linéaire, ou finalement sans grande surprise. À noter toutefois la très belle écriture et la belle touche de poésie apportée par cet arbre mystérieux qui pousse dans la cave, dont je vous laisse découvrir la signification. Un beau premier roman précurseur j’en suis sûre de belles choses à venir.

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  • J’ai lu ce roman dans le cadre d’une opération Masse Critique privilégiée de Babelio : il paraîtra cette semaine chez Le cherche-midi, maison d’édition dont j’ai pu apprécie tous les titres que j’ai pu lire. Et en ce qui nous concerne ici, le résumé laissant présumer une histoire douloureuse sur...
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    J’ai lu ce roman dans le cadre d’une opération Masse Critique privilégiée de Babelio : il paraîtra cette semaine chez Le cherche-midi, maison d’édition dont j’ai pu apprécie tous les titres que j’ai pu lire. Et en ce qui nous concerne ici, le résumé laissant présumer une histoire douloureuse sur une famille dysfonctionnelle, n’a pas manqué d’attiser ma curiosité. En revanche, je ne connaissais pas encore Florence Chataignier. La photo de couverture est issue des albums personnels de l’autrice, et après lecture de l’histoire, on peut en déduire que l’autrice se trouve au premier plan, sa sœur aînée derrière elle. On peut s’interroger sur le fait que les jeunes filles soient torse nu, cela ne manque pas d’interpeller. Mais le malaise que cela crée découle de l’histoire que nous conte Fleurianne Cannelier, double littéraire de Florence Chataignier, sur l’histoire familiale de ses parents et arrières grands parents. Avec Jean, son père, dont les penchants refoulés pour les jeunes hommes ont totalement biaisé la vie de famille de l’intérieur du début à la fin.


    La famille de l’autrice, d’un côté comme de l’autre, n’a pas été spécialement gâtée par la vie, les femmes encore moins que les hommes et pères de familles : du côté de Madeleine, la mère, les antécédents familiaux sont marqués par un oncle mort très prématurément à l’âge de trois ans, décès dont la mère ne s’est jamais tout à fait remise. Madeleine, justement, la mère totalement bridée par ses parents et qui s’est mariée presque au premier venu, Jean, beau parleur, qui lui-même avait un besoin urgent de se marier afin de dissimuler ses penchants immoraux envers les très jeunes hommes. Un couple, donc, qui partait de guingois dès le départ. Et qui aura deux filles, dont Fleurianne, la narratrice, la cadette, la moins jolie des deux sœurs selon les propres observations paternelles, tout aussi mal aimée que sa sœur, Nine, mais en revanche beaucoup moins aimée que celle-ci.

    La figure centrale de la famille, c’est le père, Jean. Celui dont il a fallu refreiner les goûts dans un mariage de façade, celui toujours prêt à rabattre le caquet à son interlocuteur de façon peu heureuse, c’est sa façon d’être un père sans aucune conscience paternaliste, de trop en faire, ou pas assez, de s’être perdu un jour dans un mariage sans aucun sens, d’y avoir entraîné et perdu Madeleine, ainsi que ses deux filles, qui l’une comme l’autre en sont sorties, brisées. En mille morceaux. Deux personnalités à reconstruire, loin du couple délétère, chacune à sa façon, chacune à son rythme. Ce retour dans le passé se réalise symboliquement via la descente dans la cave de Fleurianne et l’exploration des cartons entassés : ces chapitres alternent avec l’exploration archéologique du passé de Flore et celle de ses aïeux.

    À côté de cette histoire de famille, ses drames, et au contraire la tristesse de sa banalité de ces couples mal assortis, une mère retenue dans un mariage malheureux par convenance, c’est aussi le ton de l’autrice qui m’a plu : Jamais auto complaisante, et pourtant elle aurait facilement pu l’être vu la lourdeur des antécédents familiaux qui pèse sur ses épaules, elle se veut à la fois complice avec son lecteur-lectrice, en lui ouvrant la porte en grand sur les failles familiales. C’est une honnêteté que j’ai appréciée aussi. Pas de papa, ni de maman, c’est du Jean et de la Madeleine, le recul qu’elle a du prendre pour raconter son histoire oblige.

    Des confidences sous le signe du double inventé pour briser le mur des apparences, les parents sont décédés, entretenus par Jean, une vie d’apparence, depuis le début et le château familial depuis longtemps dépossédé : le goût de la bienséance apparente, comme une couverture de survie, que la famille de Jean a cultivé, au détriment de celui-ci, et de sa famille, on ne peut que comprendre la tentative de l’autrice de mettre fin à tous ces faux-semblants qui ont rendu chacun des membres cités malheureux.

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  • Des gens comme il faut, premier roman de Florence Chataignier, sont au cœur de cette histoire d’adultes qui souhaitaient, par-dessus tout, être comme les autres et vivre comme une famille parfaite. Seulement, il ne suffit pas de paraître pour être. À trop se forcer, on en devient fou et on peut...
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    Des gens comme il faut, premier roman de Florence Chataignier, sont au cœur de cette histoire d’adultes qui souhaitaient, par-dessus tout, être comme les autres et vivre comme une famille parfaite. Seulement, il ne suffit pas de paraître pour être. À trop se forcer, on en devient fou et on peut rendre fou ceux qui vivent avec vous ! Lorsque la mort survient, il est alors temps de revoir les détails d’une histoire subie pour s’en dégager. Florence Chataignier raconte une critique sociale dans un roman plein d’humour et de dérision.

    Des brides d’histoire
    « Soigner le mal par la poussière. » Fleur, mère de famille, décide, à la mort de son père, Jean, de partir au-delà des apparences en épluchant les documents familiaux, afin de retrouver l’âme du couple que furent ses parents. À aucun moment, Fleur ne dira ni papa, ni maman.

    Au fil des pages, le lecteur comprend ses raisons. Les lettres de son père se dévoilent découvrant un secret qui n’en ai pas un, pour chaque membre de la famille, mais qui doit le rester pour son entourage lointain.

    Le ton change lorsque Fleur évoque sa mère, Madeleine et son enfance. Très vite, elle nous montre de la tendresse pour cette jeune femme, trop discrète, trop effacée, beaucoup trop mélancolique aussi. Son rôle est de donner le change auprès d’un mari de vingt ans son aîné, brillant, cultivé et extraverti…devant autrui ! Première victime de ce théâtre de dupes qu’est cette famille, l’acceptation de sa souffrance rejaillira sur ses filles.

    De façon détachée, Florence Chataignier raconte le statut particulier de Fleur, les manifestations de ses angoisses et le climat familial difficile. Car, les dysfonctionnements sont multiples.

    Une critique sociale bienveillante
    Avec la métaphore de l’empreinte sur le mur, Florence Chataignier rend compte de l’évolution que prend un arbre généalogique, au fur et à mesure que le narrateur accepte de revenir sur les événements marquants de son enfance. Elle nomme ses souvenirs, explique leurs venues, raccordant les bribes pour former l’histoire de son passé. Il y a de l’invention littéraire dans cette écriture : des jeux de mots dotés d’une certaine ironie pour mettre à distance ses affects.

    La construction de ce premier roman est parfaitement étudiée. Chaque décennie, Florence Chataignier raconte un aspect particulier de sa famille dysfonctionnelle. À chaque fois, le lecteur pense qu’il atteint le summum. Et, à chaque fois, une révélation vient bouleverser son ressenti.

    Et pourtant, rien de mélodramatique dans cette introspection qui devient presque banale. La folie ordinaire de deux adultes qui s’assemblent retentit sur leurs enfants, sans avoir la même portée, même si l’une et l’autre développaient des conduites réactionnelles tout aussi dévastatrices.

    Impossible de décoder ce qui est du roman ou de l’autobiographie. Qu’importe ! On s’attache au cheminement de Fleur, aux extravagances de Jean, à la manière de survivre de Madeleine. Même, ce besoin d’étouffer leur profonde nature est oublié. Par contre, l’odeur d’humus de la cave, on l’a bien aimé. Florence Chataignier raconte la capacité d’une femme à se construire malgré une histoire sombre. L’introspection de son héroïne raconte une critique sociale sans colère, sans remords et même avec tendresse. Une excellente découverte !
    Chronique illustrée ici
    https://vagabondageautourdesoi.com/2024/04/25/florence-chataignier-des-gens/

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