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En 2007, après le décès de sa grand-mère, Nadia Salmi découvre une photo de son grand-père en officier de la Wehrmacht. Comme environ 400 000 enfants, elle est, par sa mère, la petite-fille d'un soldat allemand. Elle tente alors d'en savoir plus sur ce grand-père transformé en fantôme par sa famille, par peur du scandale. Par honte.
A partir de la correspondance laissée par sa grand-mère et jusqu'aux archives de la Wehrmacht, Nadia dénoue les non-dits de ses origines et se lance, durant quatre ans, sur les traces de ses grands-parents, à la recherche de son identité.
« Que le chemin est long pour arriver jusqu'à toi ! J'espère que tu ne m'en voudras pas d'avancer à ma manière vers l'Allemagne, là où une moitié de moi a le vague à l'âme depuis que j'ai découvert tes mots, ta trace, toi, mon grand-père.
Quel mot étrange...
Grand-père. »
Nadia Salmi, l'auteure, écrit son premier roman. Le roman de ses origines. Elle raconte comment au décès de sa grand-mère elle s'intéresse à son grand-père, soldat allemand de la seconde guerre mondiale, en retrouvant des lettres de ce dernier retrouvées dans ses affaires. La quête peut commencer. D'interrogations et de suppositions, de coups de téléphone et de visites, Nadia Salmi parcourent le passé, celui des ses aïeux, découvrant au fur et à mesure la vérité si bien cachée pendant près de soixante ans.
L'histoire est très passionnante, la découverte des origines. Dès les premières pages, on ressent l'amour ou l'indifférence dans les sentiments entre la fille et la grand-mère, la mère et la fille, mais surtout, il en ressort beaucoup d'incompréhension. Cette quête naît de ces non-dits tragiques qui polluent une existence. Les personnes dans ce roman, vu par l'auteure, se racontent souvent de manière dramatique. Cette grand-mère, Thérèse, envieuse, jalouse de sa propre sœur, abandonnant à sa propre mère son enfant, sa fille, née d'une relation franco-allemande. Elle en devient pathétique et méchante, jusqu'au dernier instant dans son dernier souffle. Cette mère, Ingrid, marquée à jamais par ses parents absents, un père allemand qu'elle n'a jamais connu, une mère qui repousse son enfant. Bien que son premier livre ne puisse être considéré comme un roman, il faut admettre que les parties sombres de son histoire familiale auront été éclairées par l'auteure après de longues réflexions, je n'en doute pas, avec sa mère par exemple. Finalement, une grande partie est romancée à partir de faits réels, alors même si la vérité est légèrement floutée, Nadia Salmir réussit à retracer son passé en comblant les trous de la meilleure manière qu'il soit.
Son écriture assez incisive, à fleur de peau, fait ressortir les sentiments très exacerbés de l'auteure. Il est même assez étrange de rencontrer autant d'attachements à un passé si lointain et inconnu jusqu'à la découverte de ces lettres. Mais elle le dit elle-même très bien, elle est extravagante et se laisse dépasser par ses sentiments.
Je retiendrais de ce roman la souffrance des enfants tiraillés entre deux nations, de Thérèse cette mère égoïste et pathétique, détestable, et de ses retrouvailles joyeuses.
Un premier roman réussi, très et trop personnel, une thérapie nécessaire pour Nadia Salmi et une reconnaissance des victimes cachées de la guerre.
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