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Un spécialiste libanais de l'archéologie orientale est invité par le mystérieux général Ghadban à venir expertiser des pièces antiques dans le nord de l'Irak. Le voici reçu dans une oasis au milieu du désert, un îlot comme hors du monde et du temps. Mais nous sommes à l'été 2014 et le lieu, occupé par des militaires, entouré à l'est par les forces kurdes, au nord et à l'ouest par les djihadistes de Daesh, se retrouve aux avant-postes de grands bouleversements - autant dire que la sereine beauté de ses paysages est digne du calme qui précède la tempête. Sur les trésors à jamais perdus et sur les inéluctables transformations du monde, Charif Majdalani signe un roman d'aventures aussi contemplatif que captivant.
Un sujet nouveau pour moi ,pourquoi avec une belle découverte très tentant sur l archéologie orientale ,, un livre à decouvrir vraiment par curiosité Cau un sujet que je ne connais pas du tout
Ce roman m’a fait penser à l’éternel attente d’Un balcon en forêt transposé en Irak en 2014.
J’ai aimé les phrases qui s’étirent à l’infini comme l’horizon et le ciel étoilé au-dessus du fort.
J’ai aimé les considérations du narrateur sur l’entropie de notre monde, lui qui est au plus près de la chute d’une ville et peut-être d’un pays.
J’ai aimé que le trafique des oeuvres d’art conservent leur part de mystère jusqu’au bout dans un monde globalisé.
Un roman comme une oasis au milieu du désert : un moment de réflexions au milieu du vide de notre civilisation déclinante.
Quelques citations :
J’avais appris aussi que le plaisir est souvent moins dans la contemplation que dans le dévoilement d’une oeuvre, dans son surgissement silencieux au milieu de l’immense bric-à-brac du monde et de nos vies.
(…) une répétition de ce que l’Histoire a vu si souvent depuis les temps de l’Empire romain. Un monde plus ou moins pacifié, civilisé, subitement ravagé par la violence qu’introduisent des envahisseurs ne rêvant que de destructions, au nom de divinités peu compréhensibles.
L’abandon de la terre par les derniers paysans est l’ultime syndrome de l’entropie.
(…) à l’image de cette oasis qui fut un temps peut-être le lieu qui inspira les images du paradis biblique mais qui n’était plus, quand j’y suis arrivé, qu’un petit fragment de quelques vergers entourés de désert, et bientôt de guerres et de massacres.
Comme de l’Art, nous avons besoin de l’Histoire pour ne pas mourir de la vérité, à savoir que tout n’est que chaos sans signification, sans logique et sans but.
Incapable d’admettre que l’Histoire n’avance qu’à tâtons, que ses acteurs jouent à colin-maillard avec les événements alors que nous les croyons toujours dans une grande partie d’échecs, nous essayons de donner cohérence aux faits en reproduisant les affabulations télévisées ou cinématographiques qui nous inondent et finissent par transformer notre manière de voir la réalité, à l’instar de ce qui se produisit au moment du déclenchement de l’épidémie de Covid.
L’image que je retiendrai :
Celle des bruits entendus régulièrement au loin : drones, cavalcades, explosions…..
https://alexmotamots.fr/derniere-oasis-charif-majdalani/
Un spécialiste libanais de l’archéologie orientale est invité dans le nord de l’Irak par un certain général Ghadban à expertiser diverses pièces antiques. Il est reçu au milieu de plantations qui sont comme une oasis dans le désert, un îlot hors du temps, où il attend son mystérieux hôte en méditant sur la splendeur des paysages et sur l’origine des pièces qu’il soupçonne d’être liées à un important trafic d’art. Mais en ce début d’été 2014, à la veille du déferlement de violence en Irak, ce lieu d’apparence si paisible, occupé par l’atypique brigade du général Ghadban, entouré d’un côté par les forces kurdes et de l’autre par les djihadistes de Daech, se retrouve aux avant-postes de grands bouleversements – autant dire que sa sereine beauté est digne du calme qui précède la tempête.
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