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À partir des années 1850, une véritable " internationale raciologique " voit le jour au sein des sociétés occidentales : des sociétés savantes apparaissent, des cours sont dispensés, des revues et des ouvrages sont publiés, des musées exposent des collections de crânes, des cerveaux momifiés aux côtés d'objets ethnologiques.
Cette science s'installe au moment où les identités collectives prennent comme référence centrale la nation, au moment où s'affirment et s'exacerbent les identités nationales des États occidentaux. La science des races apporte ainsi sa contribution à la construction des identités nationales au sein des nations occidentales, contribuant à une véritable racialisation des identités dans des États très différents : les anciens États-nations (France et Grande-Bretagne), les vieux Empires multiculturels (Autriche-Hongrie, Russie tsariste puis soviétique), les États-nations en formation tels que l'Allemagne ou encore la Turquie kémaliste.
Chercheur associée au Centre de recherche en histoire du XIXe siècle (Paris I-Paris IV), l'auteur enseigne au sein des universités de New York et de Californie à Paris. Elle est l'auteur de Parcours politique des surréalistes 1919-1969 (Éditions du CNRS, 1995, réimp. 2001), La République raciale 1860-1930. Paradigme racial et idéologie républicaine (PUF, 2006), Races, racisme et antiracisme dans les années 1930 (PUF, 2007).
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