Je ne veux voir ni entendre personne. Même le chant des oiseaux m'est insupportable. Leur sautillements de branche en branche me vrillent les nerfs. Alors qu'il leur suffit d'un battement d'ailes pour être libres, moi, clouée à mon fauteuil roulant, je ne chantera plus, je ne sautillerai plus, je ne serai plus jamais libre. Louise crie sa rage, son désespoir, son immense colère. Mais un jour, elle entend une voix de l'autre côté du mur, une voix qui pourrait bien changer le cours de sa nouvelle vie. Un beau message d'espoir, un ré-apprentissage de la vie.
Louise a eu un accident. Après sa rééducation, ses parents décident de déménager pour qu’elle reparte sur de bonnes bases et que leur logement soit adapté. Louise est en rejet complet de sa situation, elle a coupé les ponts avec toutes ses connaissances, se montre imbuvable avec ses parents et son aide de vie et n’a plus gout à rien. Un événement va l’aider à remonter la pente et lui redonner goût à la vie. J’ai toujours du mal avec les personnages handicapés qui sont si extrêmes, pas parce que ça n’existe pas, ni parce que ça participe à entretenir que les aidants en bavent forcément mais uniquement car il n’y a jamais de suivi psy pour ces personnes au fond du gouffre. Pour moi, surtout dans le cas d’une ado dont les parents sont présents, ça ne me parait pas crédible et ça entretient le fait que tous les malheurs du monde sont liés à son handicap alors que non il est possible de cumuler comme pour tout être humain en fait. Alors je donne l’impression que ce roman ne m’a pas plu ce qui n’est pas le cas. Même s’il n’y a pas de suivi, ce roman est bon, intéressant et assez crédible. C’est un roman jeunesse donc niveau rythme ça donne une évolution des états d’âmes de Louise un peu rapide par rapport à la réalité mais qui colle au public cible. J’ai beaucoup aimé ce qui crée le déclic dans la tête de Louise et je reste persuadée que ça aurait suffit à lui rendre le moral sans passer par le « déclic bonus » mais encore une fois c’est ce qu’on attend d’un roman pour les plus jeunes. Les personnages autour de Louise sont variés et intéressants, ça permet de ne pas laisser le fauteuil au centre exclusif du récit. Les petites galères d’adaptation du quotidien quand on veut être autonome sont bien distillées et très réalistes. La réaction des amis face au handicap prend un contre-pied important bien qu’un poil manichéen. Ca change de ce qu’on lit habituellement mais ça change pour l’exact opposé. J’ai un petit faible pour une attention qu’a eu sa meilleure amie, c’est une très belle réaction, un bel exemple à suivre si on se retrouve dans cette situation. Voilà mon avis parait en demi-teinte mais j’ai beaucoup apprécié ce roman qui s’il n’est pas parfait associé une histoire adapté au jeune public et un point de vue qui sort des habitudes.
Ce livre est adressé à la jeunesse à partir de 12 ans.
Malgré mon "vieil" âge, j'ai vraiment apprécié ma lecture.
On se rend compte très vite dans l'état dans lequel se trouve Louise.
J'ai beaucoup aimé le revirement de situation quand Louise va rencontrer monsieur Charles (son voisin d'à côté).
Ce dernier avec son petit-fils Léo vont lui redonner le goût de prendre soin d'elle et de recommencer à vivre en faisant de "petits travaux" pour monsieur Charles.
Les personnages sont très bien travaillés.
Le personnage principal, Louise, nous touche beaucoup mais il n'y a pas qu'elle.
J'ai apprécié le personnage de monsieur Charles qui nous paraît bourru au début de notre lecture et qui devient très touchant par la suite.
L'écriture de l'auteur est très abordable et on voit très bien que ce dernier s'est mis au niveau des jeunes lecteurs dans le vocabulaire utilisé.
Pour en terminer, je garde ce livre dans ma bibliothèque pour que mes enfants le lisent quand ils en auront l'âge.
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