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Compagnon menuisier du Devoir, Louis Chiorino a été depuis sa naissance au contact du bois, son père possédant déjà une entreprise de menuiserie. Ayant deux soeurs avant lui, il était normal que le garçon exerce le métier de son père. Dès ses premiers pas, il a été au contact de ces anciens ouvriers qui étaient, comme il le dit, des artistes polyvalents. Cela lui a permis d'acquérir, par l'observation et l'écoute, les bases du métier. C'est en 1940 après avoir passé son certificat d'étude qu'il part à Grenoble à l'école Vaucanson pour trois ans. Durant cette dure période de guerre, il acquiert les bases du métier, la technologie, l'histoire de l'art complétée par un enseignement général.
Vient ensuite l'époque du Tour de France, aux côtés de ces merveilleux compagnons, qui transmettent leur savoir, sur le tas, avec la passion et le respect du Devoir ce qui l'amènera à Lyon, Marseille, Toulouse, Béziers, Montpellier, et enfin à Tours. Dans cette belle ville, en pleine reconstruction, il a eu la chance de travailler dans une " boîte ", où l'on ne faisait que des travaux d'art (escaliers, lambris, plafonds etc..). De plus le soir, après une journée de dix heures, c'est chez le père Brottier, un compagnon menuisier, une figure emblématique sur le Tour de France, qu'il allait dessiner et se perfectionner dans l'art du trait de l'escalier. Le service militaire le mènera en Allemagne où il aura des relations avec les menuisiers du pays. Cela lui permettra de pouvoir comparer leur système de travail avec le notre, système qu'il appliquera plus tard dans l'entreprise. Rentré au pays, il prendra la succession de son père et il mènera a bien l'entreprise pendant près de quarante ans. Retiré de son activité il ne s'arrêtera pas pour autant. Causeries aux enfants dans les écoles, ainsi qu'aux sociétés d'adultes. Il a fondé la maison des Compagnons de L'Argentière ainsi que le Centre de Formation des Apprentis. Cette maison rassemble actuellement une cinquantaine de jeunes aspirants et apprentis. Il a également reconstitué un atelier de menuiserie du XIXe siècle tel qu'il l'a connu dans sa jeunesse et comportant tous les outils manuels nécessaires à l'ouvrage. En 1998 c'est le film " de l'arbre à l'ouvrage " qui sort sur les écrans. Louis l'a présenté dans différents coins de France. Il a été pendant huit ans expert en menuiserie pour les Olympiades des métiers qui ont eu lieu, en Suisse, Canada, Corée du Sud. Il vient de terminer l'aménagement d'un deuxième musée, où sont présentées des machines à bois " en bois ". Mais sa passion pour le bois est trop grande pour qu'il s'arrête.
Il a eu le privilège de travailler à la main, puis durant sa vie professionnelle, il a vécu l'évolution rapide de la mécanisation de la machine outils. Et actuellement tel qu'il le dit si bien, il est devenu le spectateur du système numérique. Il fallait donc consigner cette époque manuelle ou l'esprit et la main de l'homme cheminaient ensemble depuis l'arbre jusqu'à l'établi. Ce livre a pour but de permettre aux lecteurs de tous âges de suivre cette démarche. Ce travail est un devoir de mémoire et de transmission, ainsi que de préservation de notre patrimoine culturel. Pourra-t-il faire rêver quelques-uns de nos jeunes et laisser de la nostalgie aux plus âgés.
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