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De la banlieue rouge au Grand Paris ; d'Ivry à Clichy et de Saint-Ouen à Charenton

Couverture du livre « De la banlieue rouge au Grand Paris ; d'Ivry à Clichy et de Saint-Ouen à Charenton » de Alain Rustenholz aux éditions Fabrique
  • Date de parution :
  • Editeur : Fabrique
  • EAN : 9782358720694
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

Il s'agit d'un Grand Tour, comme on disait au xviiie siècle, à travers les quelque 25 communes qui forment la « première couronne » de Paris. Chacune d'entre elles est décrite dans sa géographie physique et humaine, avec une attention particulière pour son passé et son actualité... Voir plus

Il s'agit d'un Grand Tour, comme on disait au xviiie siècle, à travers les quelque 25 communes qui forment la « première couronne » de Paris. Chacune d'entre elles est décrite dans sa géographie physique et humaine, avec une attention particulière pour son passé et son actualité politiques.
C'est ce dernier point qui fait le lien entre ces lieux si divers : presque tous ont voté pour le Front populaire en 1936 - Neuilly et Vincennes, qui ne l'ont pas fait, sont d'ailleurs exclues du parcours. Le livre raconte les grandes grèves d'alors, les combats qui firent rage entre les différentes tendances de la gauche, mais aussi entre la gauche et les fascistes (on se souvient de Doriot à Saint-Denis et de Laval à Aubervilliers, mais ils n'étaient pas les seuls).
Cette histoire est aussi celle de l'industrie, qui fut évidemment la grande activité de la banlieue rouge : l'automobile à Boulogne, à Levallois, à Clichy, mais aussi l'aéronautique à Issy les Moulineaux, la chimie, l'électricité.
Jusque dans les années 1960, jusqu'aux grèves de mai 1968, le totem de la banlieue, c'était la cheminée fumante.
Rustenholz raconte comment dans chaque commune cette industrie, ces usines, ces ouvriers en casquettes souvent venus de loin, ont progressivement laissé la place aux bureaux, aux entreprises du « tertiaire », aux logements où les pauvres n'ont plus leur place - avec des points de résistance, à Ivry, à Saint- Denis, à Aubervilliers, qui gardent, malgré tous les efforts de blanchiment, leur couleur prolétarienne.
Le livre peut se lire commune par commune, et chacun commencera sans doute pas la sienne. Mais il donne la vision d'ensemble d'un monde qui a sans doute plus changé dans les trente dernières années qu'entre Jules Guesde et Georges Séguy. Nostalgique ? non, lucide sans consentir au désastre annoncé, celui du Grand Paris des aménageurs et des promoteurs immobiliers.

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