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Enraciné dans les Védas, le concept de soi apparaît souvent comme une notion floue. On pressent pourtant aujourd'hui son importance dans la compréhension des phénomènes de conscience. L'auteur, psychologue de l'enfant et de sa famille, présente ici quarante ans de recherches sur la structure de l'être chez l'enfant, de sa conception à l'âge de sept mois, âge approximatif auquel apparaît le moi-je qui va structurer son être au monde d'une façon tout à fait nouvelle, à travers l'invention de l'espace-temps, le langage, la pensée, l'imaginaire, la relation objectale, la mémoire digitale, l'inconscient, les rêves ... Ce que l'on nomme couramment l'activité mentale ou « le mental. » Cette structure émergente, le moi-je, vient occulter, à la manière du voile que décrivent les Traditions, l'ontos précédent qui n'est autre que le soi, dont les caractéristiques sont la vacuité d'objet, la sensation heureuse, l'émotion paisible, le ressenti de bien-être, d' « amour » sans objet que permet la dépendance à la Mère. L' « expulsion » du bébé lors de la naissance et l'impermanence de la sécurité qu'il ressent peu à peu vont le conduire à inventer ce monde objectal du moi-je.
L'auteur fait l'hypothèse qu'une mémoire émotionnelle a engrammé ces vécus et nous éveille un jour pour ré-enraciner le logiciel du moi dans ces soubassements heureux de l'être. Sans disqualifier l'outil prodigieux du moi-je, nous sommes ainsi invités à apaiser le mental qui s'agite, à relativiser la nécessité du faire, à accueillir dans le silence le soi qui nous fonde. Méditer a pour étymologie médiquer.
À partir de sa longue expérience, l'auteur présente alors une « danse du soi » en quatre mouvements : S'accueillir, s'enraciner, s'ouvrir, s'abandonner. Il développe l'intérêt de micro-méditations permettant de « dés-adhérer » peu à peu à l'agitation commune dans le monde qui nous occupe. Restaurer ainsi la paix du soi.
Il nous invite alors à pressentir ce que peut être l'éveil, une attitude nouvelle dans notre vie quotidienne, parfois ponctuée de moments de « grâce » évoquant l'expérience du samadhi. Cette attitude pourrait se nommer mahayana, parfois traduit par la grande attitude.
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