Les meilleurs albums, romans, documentaires, BD à offrir aux petits et aux plus grands
New York, années 1960. Kat Marino, qui rentre tard chez elle, est agressée au couteau par un inconnu. De nombreux voisins sont témoins de la scène, mais personne n'avertira la police, persuadé que quelqu'un d'autre l'aura déjà fait. En donnant la parole à tous les protagonistes, ce roman noir polyphonique, dont l'action se concentre sur quelques heures, esquisse une tentative de généalogie de la violence contemporaine.
Une nuit ordinaire à New York dans les années soixante . Il est 4 heures du matin , Kat rentre du boulot et rêve d'un bon bain qu'elle va prendre avant d'aller se coucher , dans son appartement de la résidence « The Hobart Apartments » . Comme elle , certains de ses voisins et voisines sont encore debout à cette heure , l'une d'elles se dispute avec son mari volage , l'autre soigne sa mère , cet autre trompe sa femme avec l'épouse d'un de ses collègues ou ce dernier découvre l'amour dans un les bras d'un ami après avoir été tenté par le suicide . Aucun ne lèvera le petit doigt pour tenter de sauver Kat après qu'elle se soit faite agressée par un déséquilibré devant leurs yeux .. .Quand passivité rime avec culpabilité.
Ryan David Jahn transforme ce fait divers en un roman noir et glacé. Il montre l'indifférence dans ce qu'elle a de plus abjecte .Son style est subtil et corrosif qui combine les détails les plus futiles de la vie quotidienne et les sentiments les plus iniques de la pensée humaine , laissant malgré tout une petite place pour le pardon et le salut .
270 pages dévorées avec grand appétit en un jour. Ce livre est bon, très très bon même, extrêmement bien construit. J'ai été complètement bluffée. Il y a tous les ingrédients de l'humain qui se tissent autour d'un fil conducteur, un fait réel, le meurtre de Kitty Genovese, dans les années 60.
Ce livre garde toute son actualité, les tensions entre policiers et les gens de couleur noire aux USA et les injustices qui en découlent, la lâcheté des uns, l'égoïsme des autres; enfin, je ne vous en dis pas plus...lisez-le.
Vous vous souvenez du film "crash" ou encore "babel"?
si vous avez aimé alors vous allez adorer ce livre. Ca m'a beaucoup fait penser à cette construction-là.
En lisant la quatrième de couverture, je pensais que le récit se concentrait sur l'agression de Kat, mais l'auteur préfère s'étendre sur les différentes tranches vie de ses voisins.
L'auteur nous livre sa vision de notre société individualiste. En résumé, bien que nous vivons entassé les uns sur les autres, nous sommes seuls face à l'adversité. Nous sommes des êtres égoïstes, centrés sur notre personne et nos problèmes. A l'image de la télévision, nous nous observons les uns les autres au travers de nos fenêtres, sans pour autant nous impliquer dans leur quotidien.
P.S : Le chapitre 25 est hilarant! Je ne pensais pas qu'on puisse constituer tout un chapitre avec juste deux phrases.
13 Mars 1964, à New York, dans le Queens, Kat rentre chez elle après avoir bossé dans un bar. Il est 4h du matin et un homme l'attend dans un coin de la cour de la résidence. Il l'agresse en lui portant plusieurs coups de couteau... La jeune femmme a poussé plusieurs cris et appelé à l'aide ... Les habitants de la résidence, ses voisins, l'ont entendu et ont regardé par leur fenêtre. Ils ont forcément vu quelque chose... pourtant personne ne bouge...
L'auteur part d'un fait réel qui a fait grand bruit dans les années 60, justement parce que cette histoire est le résultat de la théorie de "l'effet spectateur" (en anglais : bystander effect). Cette théorie s'explique par le fait que "plus le nombre de personnes qui assistent à une situation exigeant un secours est important, plus les chances que l’un d’entre eux décide d’apporter son aide sont faibles" (source : wikipédia).
En effet, c'est ce qu'explique l'auteur dans ce roman noir où les habitants de cette résidence ne sont pas intervenus ou presque...
Ce roman à plusieurs voix met en scène différents personnages : un couple échangiste, un homme au bord du suicide, un jeune homme qui s'occupe de sa mère mourante, un mari adultère et sa femme desespérée et un couple qui pense avoir renversé un enfant, l'agresseur et même la victime ... D'habitude j'ai un peu de mal avec les romans polyphoniques, j'ai souvent du mal à me repérer avec les personnages, pourtant ici, cela ne m'a pas gêné, bien au contraire, c'est je pense, ce qui fait la richesse de ce livre !
C'est un vrai coup de coeur pour moi ! Je n'avais jamais lu de lire sur la théorie de l'effet spectateur et cela m'a beaucoup interpellé et intéressé ! Je me suis d'ailleurs informé sur la véritable affaire, notamment sur wikipédia (bon ok il faut en prendre et en laisser), pour différencier la fiction et la réalité !
On ressort de cette lecture avec pas mal d'interrogations : si j'étais témoin d'un tel fait, serais-je capable d'intervenir ? de prendre mon téléphone afin d'appeler la police ? Est-ce que mes voisins m'aideraient ou non ?
Bref une lecture qui m'a surprise d'une manière positive et que je recommande vivement !
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
Les meilleurs albums, romans, documentaires, BD à offrir aux petits et aux plus grands
Il n'est pas trop tard pour les découvrir... ou les offrir !
Bird découvre que sa mère n'est autre que la poétesse dissidente Margaret Miu...
Inspirée d’une histoire vraie, cette BD apporte des conseils et des solutions pour sortir de l'isolement