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Danton et Robespierre sont restés, dans l'imaginaire collectif, deux monstres politiques incarnant deux faces de la Révolution. Car si l'on en croit la puissance du verbe, à la capacité d'entraînement de cet art consommé de la séduction, la parole de Danton et de Robespierre porte un écho qui dépasse de loin leur mort. Ils témoignent de cette vérité que rien dans le monde ne se fait sans passion. En cela ils sont le miroir d'une génération, d'un élan et d'une certaine idée de la France, dans ce qu'elle a de profondément national et universel. C'est pourquoi aussi ils incarnent plus que ce qu'ils ont été, et parlent encore.
Tout semblait les unir. Ils étaient avocats et du même rang social, des bourgeois. Ils étaient tous les deux révolutionnaires, patriotes, démocrates, républicains. Tous les deux, premiers élus de Paris, montaient à la même tribune, étaient du même parti de la Montagne, fréquentaient les mêmes sociétés politiques, ayant les mêmes amis, les mêmes ennemis. Jeunes et déjà célèbres, ils ont gouverné la France par la puissance de leurs discours, avant que la fièvre révolutionnaire ne les emporte. Ils promirent de donner leur vie pour la Révolution et moururent la même année, à trois mois près.
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