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Depuis quelques années, la conduite du changement des administrations bouleverse la gestion du territoire. Décentralisation et déconcentration sont ainsi réformées au nom de la performance publique, les techniques de management des ressources financières et humaines étant converties à l'efficience - faire aussi bien avec moins. En effet, la mondialisation et le néo-libéralisme dominants veulent une diminution de la dépense publique, alors que les collectivités locales se convertissent aux exigences de compétitivité et d'attractivité territoriales.
Le besoin de rationaliser les institutions tient en partie à la généralisation de la gouvernance comme modalité de prise de décision multi-acteurs, multi-niveaux : en effet, l'action publique territoriale résulte de plus en plus de contrats passés entre plusieurs collectivités - dont l'État voire l'Union européenne.
En résulte une complexité certaine du management public et politique. Après trente ans de décentralisation continue, la volonté de simplifier les niveaux et de clarifier les compétences est affirmée. L'orientation est-elle tenable, alors que les partenariats se sont multipliés tous azimuts ? Il est dans tous les cas utile de faire le point sur le qui fait quoi et avec quels moyens, entre communes, intercommunalités, départements, régions et État central.
Ce dernier révise aussi son organisation, au moins depuis la Révision Générale des Politiques Publiques.
Le niveau régional devient le point de cohérence de la déconcentration. Le personnel est redistribué entre les directions départementales et régionales, moins nombreuses. Dans tous les cas, la puissance publique intervient moins directement, régulant davantage, laissant la mise en oeuvre aux acteurs externes, publics et privés. Ce modèle, largement inspiré par l'Union européenne, n'est pas pour autant consensuel.
Il faut donc interroger la légitimité, non seulement de ces évolutions mais aussi des pouvoirs structurant le territoire. Dans ce livre, les réformes contemporaines sont mises en perspective, pour rappeler quels sont les éléments fondamentaux à la fois du contrôle étatique sur sa population et son territoire, et de l'autorité des élus locaux sur leurs périmètres. Ainsi, même si nos sociétés ont fait de la mobilité une valeur, constatons à quel point des traditions et des symboliques ancestrales continuent d'animer la vie politique locale.
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