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Culture pop' ; cinquante ans de culture populaire à Saint-Nazaire

Couverture du livre « Culture pop' ; cinquante ans de culture populaire à Saint-Nazaire » de  aux éditions Cenomane
  • Date de parution :
  • Editeur : Cenomane
  • EAN : 9782916329574
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

Mais au fond c'est quoi, cette fameuse Culture Populaire ? Les auteurs de ce livre se sont posés la question, réunis autour de témoignages recueillis auprès des nombreux acteurs du Centre de Culture Populaire. La tentation encyclopédique était grande mais lors des séances d'atelier d'écriture,... Voir plus

Mais au fond c'est quoi, cette fameuse Culture Populaire ? Les auteurs de ce livre se sont posés la question, réunis autour de témoignages recueillis auprès des nombreux acteurs du Centre de Culture Populaire. La tentation encyclopédique était grande mais lors des séances d'atelier d'écriture, c'est finalement une piste à la fois plus concrète et plus poétique qui a été suivie. De véritables tableaux venus de différentes époques se sont imposés. Et avec ces tableaux - brossés sur la transmission et l'expérience - un aperçu sensible de ce qui a fait l'histoire de cette association pas comme les autres. Une autre idée du monde, exactement, pourrez-vous lire plus loin. À Saint-Nazaire, le Centre de Culture Populaire c'est le CCP pour les intimes. Cela depuis un demi-siècle. Cinquante années sur le terrain, cela méritait bien un livre. Le CCP est un outil pour les comités d'entreprise, au service des salariés. Et la première des activités culturelles du Centre de Culture Pop' concerne le livre et la lecture. La dernière ville d'Europe à être libérée en 1945 sera-t-elle la dernière ville du monde à lire des livres imprimés ? En témoignent nombre de bibliothèques nichées dans la plupart des entreprises adhérentes. Recoin d'entrepôt ou construction modulaire. Algéco. Rien de Sainte-Geneviève, rien de la Duke Humphrey's Library d'Oxford. Et pourtant les étagères sont pleines. De la petite histoire et de la grande. Des poèmes et du théâtre. Du roman à foison. De la bande dessinée pour tous et tant d'autres choses encore. Après la guerre on parlait des CE patates, parce qu'on y distribuait des vivres pour pallier la crise et la pénurie. Et pourquoi pas un CE bouquins, vers lequel se tendraient toutes les mains ? Mais la ville rouge a le coeur gris. La crise déploie son ombre sur le cadastre comme au passage cent fois répété d'un avion militaire. On redécouvre les abris souterrains dans lesquels il ne viendrait à l'idée de personne de prendre un livre, ne serait-ce que pour passer le temps. Et ceux qui lisent pourraient bien redevenir ceux que Gide appelait les gens du loisir, ceux dont l'enfance aura été mise à l'abri du besoin. Les choses de l'art être construites. Pourtant, le Centre de Culture Populaire est toujours là. Et pour le prochain demi-siècle, souhaitons-le lui. Lui qui a su faire s'épanouir la culture là où on ne l'attendait pas. Et à Saint-Nazaire, peut-on lire également, le distributeur de chèques culturels n'est pas prêt de naître. Le salarié qui lit, c'était la belle idée. « Il faut savoir terminer un livre ! » aurait pu crier Thorez aux métallos réfractaires de 1936. Lire devenant alors presque aussi essentiel que manger ou boire du vin. Mais le livre manque de haute définition malgré les coins carrés, on ne dira pas le contraire. Restent ces grandes bibliothèques et ces milliers de livres couverts, parfois encombrants devant toute cette modernité. Au CCP pourtant il en reste, des lecteurs. On le dit avec un sourire franc, confiant. Et à Nantes qui est si proche, on peut encore lire ces grosses lettres noires sur un mur du Boulevard de la Liberté : La culture coûte cher ? Essayez l'ignorance. Nous en sommes là, voyez-vous. Lire est une expérience qui a bien plus à voir avec le maniement des machines qu'avec le spectacle d'un simple ballon poussé dans les buts. Selon mon grand-père nazairien, un bon livre était une sorte de manuel technique que l'on se devait d'annoter. Les livres - disait-il encore - doivent expliquer des choses compliquées de la façon la plus simple, comme s'il s'agissait d'ébavurer une tôle ou quelque chose comme ça. Le bureau d'un écrivain est un bureau d'étude, dont les plans seront communiqués aux lecteurs dans les ateliers. Seuls les gars des ateliers savent si le bureau d'étude est fiable, et le boulot bien fait. La chefferie n'est rien sans les petites mains. En cela il n'y a pas plus de Culture Populaire qu'Impopulaire, vous aurait dit mon grand-père nazairien. Et lorsque les choses sont bien faites, elles doivent servir à tous. Si l'on s'en donne la peine. Il suffit de participer, peut-on lire dans les pages qui suivent. Il n'y a que le premier pas qui coûte...

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