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La localisation extraordinaire de l'entrée de cette caverne ornée, à 37 mètres sous les eaux, est due à la montée du niveau de la mer après la fin de la dernière glaciation.
L'art conservé se trouve dans les salles supérieures restées hors d'eau. Un humain et 177 animaux ont été répertoriés, ainsi que plus de 200 signes géométriques de formes diverses, 65 mains négatives, et 8 représentations de sexes. Les sols sont jonchés de charbons, restes de torches ou de feux allumés, qui servaient aux dessins. Les vingt-quatre dates obtenues par la méthode du radiocarbone ont montré que la caverne avait d'abord été fréquentée il y a 27 000 ans, puis il y a 19 000 ans.
Compte tenu de l'étendue des zones ennoyées et du nombre des représentations découvertes dans les salles préservées, il est certain qu'à l'origine Cosquer était l'une des grottes ornées les plus importantes d'Europe, seulement comparable à Chauvet et à Lascaux.
L'examen des traces d'activités des Paléolithiques s'est révélé particulièrement fructueux et spectaculaire. Nous savons maintenant que des enfants accompagnaient les adultes et qu'on leur fit, à l'occasion, imprimer leurs mains sur la surface molle de la paroi, en hauteur. Tous ces détails nous les rendent très proches. Enfin, des activités particulières ont été mises en évidence : ces hommes se servaient vraisemblablement de matières récupérées dans la grotte comme « médecines », une utilisation du calcium, aux vertus médicinales incontestables. C'est la première fois que des activités prophylactiques probables sont mises en évidence dans une grotte ornée et se trouvent en relation directe avec l'art paléolithique. Nous avons donc à Cosquer la plus ancienne utilisation connue d'un remède spécifique.
Jean Clottes, préhistorien, conservateur général du Patrimoine (honoraire), dirige au Seuil la collection « Arts rupestres ».
Jean Courtin, préhistorien, fut directeur de recherches au Centre national de la recherche scientifique et est spécialiste de recherches sous-marines.
Photographe et scaphandrier professionnel, Luc Vanrell est l'inventeur de nombreuses épaves antiques et contemporaines, dont la plus célèbre est l'avion d'Antoine de Saint-Exupéry.
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