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Suis-je toujours le même, lorsque mon corps s'est engagé dans un combat absurde contre lui-même ? Lorsque les souffrances de la leucémie, de la chimiothérapie, ou de la mémoire, semblent avoir tué l'être que j'étais ? Lorsqu'enfin, trop vivant pour être mort, trop menacé pour être vivant, je ne peux nommer mon état que de ce terme incertain, la rémission ?
Ces questions que tant d'hommes et de femmes ont à se poser, Juan Obarrio les affronte ici à travers un dédoublement : il est à la fois anthropologue et terrain d'enquête. Il illustre ainsi une façon neuve de pratiquer l'anthropologie : donner la parole à la subjectivité pour construire une ethnographie de la santé et de la maladie. L'auteur fait le pari que les états du corps sont des révélateurs de la postmodernité, qu'une enquête de l'intimité malade peut éclairer le " malaise dans la globalisation ". Un corps, le sien, affrontant un cancer, reflète le corps social tout entier aux prises avec ses " lieux de mémoire ", ses crises internes, ses terreurs et ses menaces intérieures. De la dictature argentine au 11 septembre à New York, le monde actuel semble aux prises avec ses maladies auto-immunes, entre perpétuelles rechutes et rémissions.
Un récit fort, poignant, entre anthropologie et littérature.
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