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Coques, coquilles, coquillages

Couverture du livre « Coques, coquilles, coquillages » de Emmanuel Berry aux éditions Le Temps Qu'il Fait
Résumé:

Les fonds neutres, les noirs surtout, contribuent à dématérialiser le lieu. Devenu abstrait, celui-ci donne aux objets force d'apparition. Dans cet espace indéfini, comme celui du rêve, les coquillages méthodiquement assemblés par Dautzenberg prennent des airs de bestiaire fantastique; et c'est,... Voir plus

Les fonds neutres, les noirs surtout, contribuent à dématérialiser le lieu. Devenu abstrait, celui-ci donne aux objets force d'apparition. Dans cet espace indéfini, comme celui du rêve, les coquillages méthodiquement assemblés par Dautzenberg prennent des airs de bestiaire fantastique; et c'est, loin des murs de l'Institut Royal des Sciences Naturelles de Belgique où ils sont conservés, plutôt dans la resserre d'un mage, ou dans le demi-jour mystérieux d'un cabinet de curiosités à la mode du XVIIe siècle - mi-spécimens d'intérêt scientifique, mi-créatures de fantasmagorie - qu'on se figure les découvrir. (.) La vie qui hante les coquilles de Berry - «vie dans les plis», dirait Henri Michaux - est donc de surcroît vie féconde : rondeurs, chairs lisses, raffinement des motifs de surface évoquent naturellement le féminin. Toute courbe est ici exquise. La nacre, le velouté des ombres et le poudroiement des lumières dans le flou des arrière-plans, le poli des coquilles, les tons suaves, les torsades savantes, les échancrures délicatement ourlées semblent conçus pour une parade de séduction...

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