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Contes de Noël

Couverture du livre « Contes de Noël » de Madame Henri De La Ville De Mirmont aux éditions Bibebook
  • Nombre de pages : (-)
  • Collection : (-)
  • Genre : (-)
  • Thème : Non attribué
  • Prix littéraire(s) : (-)
Résumé:

Pierre Maurice Henri de la Ville de Mirmont (14 juin 1858-1924), normalien en 1877, a été professeur de rhétorique aux lycées de Bayonne et Pau puis professeur de langue et de littérature latines à la faculté de Bordeaux. Il a été adjoint au maire de cette ville. Il épousa Sophie Malan, née le 4... Voir plus

Pierre Maurice Henri de la Ville de Mirmont (14 juin 1858-1924), normalien en 1877, a été professeur de rhétorique aux lycées de Bayonne et Pau puis professeur de langue et de littérature latines à la faculté de Bordeaux. Il a été adjoint au maire de cette ville. Il épousa Sophie Malan, née le 4 novembre 1860, qui a elle-même écrit des Contes de Noël sous le nom de Madame Henri de la Ville de Mirmont. Ils eurent 6 enfants dont l'écrivain Jean de La Ville de Mirmont. Extrait : Comme on s'amuse ! La maison est au pillage. Les « petites soeurs » et leurs amies « font » des charades. Nadine a mis à leur disposition, pour s'habiller, la grande chambre de débarras du second, où, depuis des années, s'entassent dans des caisses et dans des cartons, les vieux habits et les chapeaux démodés de la famille. Aussi, quelles trouvailles ! quelles résurrections de choses oubliées ! Monsieur Meydan a ouvert la porte de son cabinet pour voir passer les « actrices ». La contrariété du déjeuner est oubliée ; il rit de leurs inventions cocasses. La grande soeur les aide à se déguiser, leur donne des idées, puis elle descend bien vite, contenir, distraire les « spectatrices », impatientées d'attendre. Dans leurs longues robes de dame où elles s'entravent, avec leurs cheveux relevés en chignon, sous la voilette trop serrée qui se colle à leurs nez enfantins et accroche leurs cils, elles sont adorables, les fillettes. Elles ont, à la fois, les attitudes, le parler de vraies dames, avec des idées d'enfant d'une exquise naïveté. Maggie a découvert un vieux costume de Jacques, abandonné depuis des années au fond d'une malle. Toutes en même temps veulent être « l'homme ». À l'aide d'un bouchon brûlé elles se font des moustaches et prennent une grosse voix, une démarche martiale. Mais, quoi qu'elles fassent, leur tournure, déjà féminine, prête une grâce étrange au vilain vêtement raide ; leur bouche paraît plus fraîche et plus pure sous l'horrible trait noir qui la dépare.

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