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Connaissance des peres de l'eglise n 94 - vies historisques et romanesques

Couverture du livre « Connaissance des peres de l'eglise n 94 - vies historisques et romanesques » de  aux éditions Nouvelle Cite
Résumé:

À côté des com­men­taires de l'Écriture, qui ont une place cen­trale dans la lit­té­rature patris­tique, les Vies sont l'un des genres lit­té­raires les plus repré­sentés. Il est vrai que le témoi­gnage d'une vie est parlant, que c'est au coeur même de la vie de chacun que l'expérience de Dieu... Voir plus

À côté des com­men­taires de l'Écriture, qui ont une place cen­trale dans la lit­té­rature patris­tique, les Vies sont l'un des genres lit­té­raires les plus repré­sentés. Il est vrai que le témoi­gnage d'une vie est parlant, que c'est au coeur même de la vie de chacun que l'expérience de Dieu inter­vient et que la confor­mation au Christ se réalise. On com­prend donc que les Pères aient donné une grande impor­tance à cette lit­té­rature d'édification, d'autant qu'elle existait déjà, sous une autre forme, à leur époque, pour retracer la vie des grands hommes. En la reprenant, ils mon­traient qu'il n'y avait pas seulement des hommes illustres dans le monde antique, mais que, parmi les chré­tiens, des hommes et des femmes se sont éga­lement dis­tingués par le caractère excep­tionnel de leur vie, qu'ils ont suivi le Christ jusqu'au bout et que, comme eux, il était pos­sible de le suivre.
Dans le même temps, ils déve­lop­paient une mémoire et même une his­toire des pre­miers chrétiens.
Pour frapper l'imagination de leurs contem­po­rains, ils ont souvent ajouté du mer­veilleux, comme on le voit dans le dia­logue fictif entre Jésus et le roi Abgar, qu'évoque Marlène Kanaan, ou encore dans les textes apo­cryphes : La Vie de Thècle et les Actes de Pierre et de Simon aux­quels s'attachent res­pec­ti­vement Jean-??Pierre Weiss et Jeannine Siat.
Mais les Pères ont éga­lement opté pour d'autres formes : tel Augustin d'Hippone qui part d'une triple confession pour écrire, en quelque sorte, la bio­graphie des actions de Dieu dans sa vie, pour rendre compte de la Pâque qu'il a connue dans son existence.
On peut éga­lement penser aux « auto­bio­gra­phies col­lec­tives et pseudo-??apostoliques » ou encore aux hymnes, ceux d'Ephrem par exemple, que pré­sentent Marcel Metzger et Raymond Rogé, sans oublier le bes­tiaire patris­tique, qui n'est pas sans annoncer les Fables de La Fon­taine et auquel nous introduit Mireille Mentré.
Compte tenu de la richesse de ce genre lit­té­raire des Vitae, que François Heim pré­sente magis­tra­lement en ouverture, il est pos­sible de lui consacrer plu­sieurs numéros de Connais­sance des Pères. Nous en avons déjà publié un il y a quelques années : le numéro 56 de notre Revue. Pour des raisons tech­niques, nous avons dû dédoubler ce numéro qui constitue les Actes des XV e Ren­contres natio­nales de patris­tique de Car­cas­sonne. Le second volet, plus hagio­gra­phique, axé sur le monde monas­tique, paraîtra dans le pro­chain numéro.
Nous invitons déjà nos lec­teurs aux XVIe Ren­contres natio­nales de patris­tique qui se dérou­leront à Car­cas­sonne du 26 au 29 juin, avec pour thème : Les inva­sions bar­bares, jugées par les Pères de l'Église (page 63).Marie-??Anne Vannier

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