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Connaissance des peres de l'eglise n 65 - les cappadociens

Couverture du livre « Connaissance des peres de l'eglise n 65 - les cappadociens » de  aux éditions Nouvelle Cite
Résumé:

Par le nom de Cap­pa­do­ciens, on désigne trois hommes unis par la famille et par l'amitié, deux frères : Basile de Césarée et Gré­goire de Nysse et leur ami commun : Gré­goire de Nazianze. Leurs dif­fé­rences n'en sont pas moins impor­tantes : pasteur infa­ti­gable, per­son­nalité... Voir plus

Par le nom de Cap­pa­do­ciens, on désigne trois hommes unis par la famille et par l'amitié, deux frères : Basile de Césarée et Gré­goire de Nysse et leur ami commun : Gré­goire de Nazianze. Leurs dif­fé­rences n'en sont pas moins impor­tantes : pasteur infa­ti­gable, per­son­nalité excep­tion­nelle, saint Basile (330?379) a marqué le monde oriental, tant par la liturgie qui lui doit son nom, par sa cor­res­pon­dance (que nous pré­sente ici Benoît Gain), par l'implantation du mona­chisme en Cap­padoce (voir l'article de Vincent Desprez) que par la vigueur de sa pensée qui a infléchi le Concile de Constan­ti­nople de 381 et dont on trouve encore des échos dans la défi­nition de l'icône, au Concile de Nicée II, en 787. A la dif­fé­rence de son ami, saint Gré­goire de Nazianze (330?390) est peu sen­sible à l'activité ecclé­sias­tique qu'il subit parfois avec souf­france. Il est essen­tiel­lement rhéteur, théo­logien, poète, comme saint Gré­goire de Nysse (335?394) qui finit par se consacrer à la vie contem­plative, mais qui eut, en revanche, une activité pas­torale impor­tante, comme l'explique Pierre Maraval, en un article qui renou­velle la question.
Dif­fé­rents dans leurs options, les Cap­pa­do­ciens ont, en fait, en commun leur amour de l'Église et de la vie monas­tique. Leur idéal est celui du moine-??évêque qui a renoncé à tout sauf à l'art de bien parler et de bien écrire, comme le montre Marie-??Ange Calvet à propos de Gré­goire de Nazianze. Leur modèle est Moïse et ce n'est pas un hasard si Gré­goire de Nysse a écrit sa célèbre Vie de Moïse. En effet, les Cap­pa­do­ciens suivent en quelque sorte le che­mi­nement de Moïse : après avoir acquis la culture profane, « la sagesse des Egyp­tiens », ils optent pour l'expérience monas­tique qui cor­respond au départ de Moïse au désert et à l'expérience du Buisson Ardent, avant de connaître la charge épis­copale, qui est l'écho de la mission que Moise avait reçue de conduire son peuple dans la terre de la non-??connaissance de Dieu et qui avait fait de lui un théo­logien, avant la lettre. Théo­lo­giens, les Cap­pa­do­ciens le sont à bien des titres, et en par­ti­culier en raison de leur apport à la théo­logie tri­ni­taire, comme nous avons essayé de le montrer. Gré­goire de Nazianze est d'ailleurs, avec l'Apôtre Jean et Syméon le Nouveau Théo­logien l'un des rares per­son­nages de l'histoire de l'Église à porter ce titre. Basile et Gré­goire de Nysse durent s'opposer à Eunome pour main­tenir la cohésion de l'Église de Cap­padoce, ce qui donna lieu au fort long Contre Eunome de Gré­goire de Nysse que pré­sente ici Bernard Pottier.Marie-??Anne Vannier

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