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«Certes, ma génération a rêvé, mais elle a rêvé mal, sans savoir qu'elle rêvait, sans la conscience, la culture et la poésie qui sont nécessaires au rêve pour qu'il ne devienne pas cauchemar...» La poésie de Gianni D'Elia est placée tout entière sous le signe de la déception et de la désillusion politiques, deux termes qui confluent en italien dans le mot delusione, titre d'un long et fameux poème qu'il publia en 1991. Soucieux, comme l'était Pasolini, du dialogue entre la poésie de langue nationale et une création poétique en dialecte, D'Elia se réclame encore davantage de l'auteur de Théorème lorsqu'il pratique lui-même une poésie «civile», non pas «engagée», en des temps où ce mot n'est plus guère prononçable, mais une poésie occupée à transcrire obstinément les heures d'une histoire personnelle et collective, dans l'espoir, souvent rageur, qu'un lien véritable subsiste, en-dehors du poème, entre ces deux sphères.
Un autre versant de la production poétique de D'Elia dialogue avec une autre grande figure de la poésie italienne, Franco Fortini. Ses textes sont alors des compositions dont l'exigence plastique et la ferme scansion évoquent un classicisme que rongerait encore la courbe baroque. Avec un ton oraculaire, ses poèmes manifestent une forte prédisposition à l'allégorie, et ils sont l'objet d'un âpre travail syntaxique, mais l'amertume n'y est plus prophétique, simplement automnale et méditative, capable de secrètes résistances et d'imprécations contrôlées. C'est l'action et l'énigme de son utopie que D'Elia, dans ces strophes nettes et sourdes, soumet au long travail du deuil. Un grand poète de notre temps, à découvir.
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Dernière réaction par Jean-Thomas ARA il y a 2 jours
Dernière réaction par Yannis Fardeau il y a 5 jours
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