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Constantino Ponce de la Fuente, a été prédicateur de Charles Quint et chanoine de la cathédrale de Séville.
Il est emprisonné puis condamné pour luthéranisme, et ses livres sont interdits et brûlés par l'Inquisition. La Confession est un discours téméraire qui ne dissocie pas mystique, théologie et politique. L'auteur a d'abord voulu être anonyme, se dissimulant au nom de l'art du prédicateur qui veut faire éclater la vérité au moment opportun afin d'éviter la confusion et le choc brutal des intérêts. Le sujet confessant n'est pas un terme mais un ensemble singulier de relations à soi, aux autres, au monde, à l'être divin.
L'énonciation de la confession - et donc de la vérité sous le voile propice de la confession, car confesser c'est dire le vrai - contient la voie subjective par laquelle le confessant rejoint la vérité. Le confessant est impliqué dans le processus d'interprétation, sans recourir à une quelconque institution de croyance ou de rite. Son doute est exprimé devant Dieu, à la manière augustinienne, et non pas hors Dieu ; la dissimulation qu'il reconnaît avoir pratiquée est un art du mensonge.
Pour Constantino Ponce de la Fuente, le monde n'est qu'apparence ; les pouvoirs politiques et religieux ne consistent qu'en leur simple et seul spectacle. Il refuse de se soumettre à l'apparence, d'applaudir au rien, de confondre l'être et son apparence.
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