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L'omniprésence du cheval à Compiègne montre qu'il est davantage qu'un lien avec le monde des campagnes. Par ses allures, ses empreintes olfactives et sonores, il marque le décor urbain. Sa place dans les activités des citadins souligne aussi une historicité changeante quand progresse la mécanisation des transports. La politique urbaine, dominée par des conceptions haussmaniennes et hygiénistes, participe à l'irréversible effacement du cheval de l'espace public.
Compiègne, ville castrale et de garnison, noeud de communications, dépôt des Haras nationaux, voit diminuer irrémédiablement sa population équine, pourtant l'objet de toutes les attentions de l'Armée, dans le contexte de la revanche.
L'observation de la circulation et des usages des chevaux montre les contrastes d'une ville bourgeoise dans ses pratiques culturelles et ses types de sociabilité quand surgit une nouvelle vie urbaine avec l'Hippodrome. Cet espace sportif suggère, paradoxalement à un faisceau d'évolutions en défaveur du cheval en ville, la survivance de l'équidé d'exception car devenu cheval de loisirs au champ de courses. Les relations du cheval à la ville délimitent plus que l'appartenance à un siècle, la césure entre deux ères, le passage d'une société hippomobile à une société mécanique, du second Empire à la guerre de 14.
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