On parle souvent du travail des commissions Vérité et Réconciliation. Mais parle-t-on suffisamment de leur cadre éthique de référence? Le but de cet ouvrage est d'en proposer en l'appliquant au Burundi: l'éthique reconstructive de Jean-Marc Ferry. Alors que la société qui se dote d'une commission vérité et réconciliation est toujours en crise et que le régime qui la met en place fait l'objet d'une enquête de la cours pénale internationale, la question qui se pose est : dans quelle mesure l'Éthique reconstructive de Jean-Marc Ferry peut-elle contribuer au travail de cette commission et surtout à la levée des blocages institutionnels à la réconciliation? Compte tenu du fait que le pardon et la réconciliation sont des formes d'actions, c'est-à-dire des processus que la crise en cours ne peut empêcher, la commission peut les rejoindre afin d'aider à accéder au savoir tragique. Elle peut aider à instituer une communauté d'existence substantielle. Et surtout, elle peut empêcher que le processus ne subisse la violence structurelle.
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