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Troisième titre de la collection consacrée aux résidences de la Maison Bernard, oeuvre-référence de l'architecture organique réalisée au cours des années 1970 par Antti Lovag, en association avec Pierre Bernard. L'ouvrage documente le projet conçu durant la résidence du photographe Yves Gellie, un travail autour de la lumière et de la perception.
Yves Gellie partage déjà une longue histoire avec la Maison Bernard. Sa première visite, qui remonte aux années 1980, lui a permis de rencontrer ses créateurs, Pierre Bernard et Antti Lovag. En les fréquentant régulièrement, il a pu percevoir les motivations et les intentions de l'un et les conceptions novatrices de l'autre.
Les premières images d'Yves Gellie sont documentaires, très éloignées des images traditionnelles d'architecture. Elles affirment un parti pris délibéré en refusant le grand angle car il ne s'agit pas de montrer le plus possible mais de suggérer en se focalisant sur le détail des éléments architecturaux pour révéler la précision des enchevêtrements de formes, la fluidité des perspectives et le dessin des marqueteries de pierre au sol. Puis, il s'est en quelque sorte pris au jeu. En créant un véritable studio photographique dans une chambre qui concentrait toute la gamme chromatique utilisée dans la maison, il a su interpréter et détourner l'architecture d'Antti Lovag pour créer des images autonomes.
Dans une série intitulée La Chambre Soeur, il s'appuie sur les propriétés spécifiques de la photographie, en l'occurrence la lumière, pour réduire un espace tridimensionnel en un espace à deux dimensions, donnant à voir de larges aplats de couleurs évoquant une composition abstraite et la matière brute d'un mur. Puis cherchant à restituer la fugacité de la lumière dans les espaces et son influence sur leur perception, il a créé une installation vidéo singulière en allant dans l'infiniment petit d'une image, le pixel. Et pixel par pixel, il a réussi à reproduire les variations lumineuses que ne pouvait capter l'appareil photographique.
Ses images fixes et en mouvement ne sont pas des représentations de l'architecture, encore moins des démonstrations. Elles traduisent fidèlement cet esprit de liberté qui animait Antti Lovag et qu'il a insufflé dans ses créations architecturales.
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