La revue de Presse littéraire du mois de mars
L'été 14, il n'y a plus d'hommes à Paris. Par millions, ils sont montés au front, chantant la Marseillaise, un oeillet fixé à la baïonnette. Aux derniers jours d'août, dans les maisons, dans les rues, une atmosphère nouvelle gagne. Un Paris livré aux femmes où l'on s'inquiète, on s'épaule, on s'organise. On se rapproche et on s'amuse, aussi. Dans sa villa de la rue Cortambert, Colette, la romancière, la journaliste, la femme libre, follement éprise d'Henry de Jouvenel, a fait venir ses trois amies les plus proches.
Toutes appartiennent au monde sulfureux de la littérature et du spectacle. Il y a là Marguerite Moreno, comédienne de théâtre, des cheveux noirs et lisses, le profil d'une Egyptienne. Annie de Pène, la presque soeur, "des yeux dorés comme l'aventurine", comme elle, chroniqueuse de la vie parisienne. Et Musidora, dite "Musi", danseuse de cabaret bientôt célèbre : vêtue d'une cagoule et d'un collant noir dessiné par Paul Poiret, elle sera la star des "Vampires", l'un des grands succès du cinéma muet.
Ensemble, sous le ciel de Paris où passent les dirigeables, elles vont lire, écrire, danser, rire, cuisiner, aimer, traverser le temps cruel de la guerre. Chacune accomplit son destin. Ces quatre amies tendres se moquent du qu'en dira-t-on : en pantalon, les cheveux courts, ou en déshabillés, elles sont libres de leurs gestes, de leurs paroles, de leurs amours. Le canon tonne au loin ; la faim s'ajoute à la peur ; mais les mots et la douceur emportent tout.
C'est une ronde, joueuse, câline, où l'on croise Liane de Pougy, Natalie Barney, des enfants lointains, mais aussi Willy l'ex-mari de Colette, Jouvenel le magnifique et son fils Bertrand. Ce que nous offre Dominique Bona, c'est une histoire de femmes passionnées, insoumises et artistes, qui court jusqu'à l'été 1954, à la mort de Colette.
La revue de Presse littéraire du mois de mars
« L’été 1914, il n’y a plus d’hommes à Paris. Ils sot partis à l’appel du drapeau, dès les tout premiers jours du mois d’août ».
De ce fait l’atmosphère parisienne a totalement changée, plus d’hommes ou que les vieux et les trop jeunes. Pour combler l’attente, Colette et ses amies Annie de Pène, Musidora, Marguerite Moréno réunissent leur solitude dans le chalet de Colette, plutôt celui de son mari, Claude de Jouvenel,à Passy. « Il règne dans le petit chalet de Passy une atmosphère de pensionnat u de maison close. Les filles y sont entre elles du matin au soir ». Un gynécée très sympathique , sensuel où règne la bonne humeur. « Entre les autres femmes, il n’y a que douceur et câlineries. Tendre compréhension, échanges de sœur à sœur. »
Dominique Bona raconte cet espace temps avec ses quatre femmes qui ont en commun d’avoir « une mère à forte personnalité ».
Claude de Jouvenel, le grand absent, est à la guerre. Colette arrive à déjouer l’interdiction d’aller vers le front et le retrouve à Verdun pour quelques nuits voluptueuses.
Annie de Pène et Colette sont journalistes et décrivent la guerre sous leur angle féminin. Annie va jusque dans les tranchées parler avec les soldats, Colette raconte la vie quotidienne avec ses attentes, ses privation et ses joies.
Dominique Bona narre avec une sensualité joyeuse ce moment de sororité qui permet de se soutenir. Ces femmes sont libres, et, pourtant dépendantes à l‘amour, à leur homme.
Plus qu’une biographie, c’est un instant de la vie de Colette. L’écriture chaleureuse, sensuelle, fluide donne des ailes à ce livre. Annie de Pène, Musidora, Marguerite Moréno ne sont pas oubliées et j’ai apprécié que, dans ce livre, elles ne soient pas que des noms.
A livre à découvrir ou redécouvrir pour les 150 ans de sa naissance.
Hé ! Colette est née un 28 janvier et moi un 27 (je viens de le découvrir sur Wikipédia) son nom de plume est aussi mon prénom… Je l’ai découverte à la bibliothèque parce que Colette et j’aimais lire ses livres, les premiers, ceux que l’on peut donner, à mon époque, à une jeunette.
« Tout s‘écrit dans les maisons. En 1914, le chalet de la rue de Cortambert rassemble quatre amies esseulées, dans un foyer sans hommes. Enfoui dans la verdure, à la lisière du bois de Boulogne, il évoque ces maisons en pain d’épice des contes de fées, surgies de la forêt hostile pour abriter des enfants perdu, des jeunes filles traquées, de pauvres hères persécutés. Cendrillon, Peau d’Âne ou le Petit Poucet. Il a été leur refuge, la première année de la guerre. »
Dominique Bona n’écrit pas une biographie complète de Colette mais a choisi un de commencer l’histoire à un moment bien précis dans la vie de l’écrivain et de s’intéresser à l’amitié qui la lie à quatre femmes d’exception.
Nous sommes en 1914, les hommes sont à la guerre et Colette vit près du bois de Boulogne où elle se retrouve avec trois de ses amies proches.
Il y a là Musidora et Marguerite Moreno, comédiennes, Annie de Pène, journaliste et romancière comme Colette. Un quatuor de femmes libres, fortes, sachant s’imposer dans un monde encore dirigé par les hommes.
Dominique Bona s’attache à raconter leur histoire, leurs relations, leurs combats, leurs douleurs et leurs bonheurs dans un livre érudit et passionnant à lire.
Si je savais déjà beaucoup de choses sur Colette qui est une auteure que j’aime beaucoup, j’en savais peu sur Musidora et Marguerite Moreno et encore moins sur Annie de Pène, le presque double de Colette, que j’ai à présent très envie de mieux connaître.
Dominique Bona dresse quatre portraits de femmes modernes dont l’amitié reste sans faille malgré les éloignements, les changements dans leurs vies, les épreuves. C’est vivant, habité par ces quatre personnalités à la fois anticonformistes (elles ont jeté leurs corsets aux orties, portent des pantalons, divorcent, ont des amants et des maîtresses, font des métiers d’hommes) et porteuses de tous les combats des femmes.
Dominique Bona les fait revivre dans leur intimité, avec beaucoup de détails passionnants que j’ai pris beaucoup de plaisir à découvrir.
Bien que n'ayant jamais rien rien lu de Colette, ce livre sur elle et ses 3 amies de coeur m'a fort intéressée.
Ces femmes, artistes, actrice, journalistes, sont avant tout des femmes libres, assumant pleinement leur "no code en amour", leur passion pour les femmes mais aussi leur amour pour les hommes ainsi qu'une profonde et sincère amitié entre elles. Elles sont fascinantes en ce sens qu'elles veulent avant tout exister et ne pas subir leur condition de femmes . Il y est question de libertinage, d'érotisme, de sensualité mais aussi et surtout de destin librement choisi avec certes un prix à payer. Elles me semblent résolument modernes. Sur fond de première guerre mondiale et de chaos...et en cours de récit , passage de tout le petit et grand monde de la littérature, de la poésie, du cinéma...chronique documentée d'une époque et d'intéressantes amitiés féminines.
et peut-être une occasion de découvrir l'oeuvre de Colette.......
Je suis tombée sur ce titre par hasard et comme je ne connais pas très bien Colette je me suis dit pourquoi pas, la quatrième de couverture était engageante et annonçait un point de vue qui me semblait original.
Ce n'est en fait qu'une accumulation de personnages qui gravitent autour de Colette, avec des références sur les spectacles, les livres de l'époque, les alliances ou désalliances, une série de faits sans forcément de liens entre eux, peu d'anecdotes et surtout un style très factuel.
A part quelques passages rares (2/3) sur 432 pages je me suis passablement ennuyée, mais ce titre m'a quand même donné envie de lire quelques titres de Colette. A suivre donc !
Je me suis plongée avec délice dans cet essai à l'écriture alerte et sensible
On y découvre Colette, une jeune femme éprise de littérature et une grande amoureuse. Ses amitiés, ses amours avec ses contemporaines est passionnant, on découvre toute une époque d'insouciance et le combat des femmes pour exister en tant qu'écrivaines, et leur lutte contre la suprématie masculine.
Je ne connaissais rien à la vie de Colette avant de lire ce livre.
Il est absolument passionnant, non seulement par ce que l'on apprend de sa vie mais également sur la vie à l'époque à paris.
L'organisation de cette tribue de femmes sans hommes est un régal à lire.
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j'ai bien aimé cet essai qui se lit comme un roman