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Éric Libiot aime Clint Eastwood depuis toujours. Son cinéma, ses grognements, son regard, ses coups de gueule. Mais il l'agace également à cause de ses prises de position, de sa passion pour le .44 Magnum, de son respect pour le drapeau étoilé.
Comment Clint peut-il jouer Dirty Harry et réaliser Sur la route de Madison ? Comment peut-il interpréter les machos et célébrer Charlie Parker dans Bird ? C'est ce mystère qu'Éric Libiot, grand cinéphile, tente de percer.
Il raconte « son » Clint Eastwood et, parce que le 7e art touche à l'intimité de chacun, en vient à se raconter lui-même. Balade vagabonde et érudite, autoportrait en creux et leçon de cinéma : Clint et moi renouvelle le genre de la déclaration d'amour.
« Le critique de cinéma Éric Libiot est fasciné par Clint Eastwood. Il brosse dans un livre le portrait d'une star bosseuse, charismatique, complexe, devenue une légende américaine. » Sud Ouest « On a rarement si bien relaté comment le cinéma peut envahir notre vie, subvertir le réel, s'inviter dans notre intimité. » Bernard Pivot, Le Journal du dimanche « Une balade personnelle et passionnante dans l'oeuvre de Clint. » Ouest France
Éric et moi, c’est une histoire qui remonte à loin. Au milieu des années 90, lorsqu’à 16 ans j’ouvrais chaque mois mon magazine Studio en commençant par la fin, pressée de lire l’article qui rendait tous les autres trop fades. Celui d’Éric.
Ce qui vaut bien une lettre.
Séduite par ta tonalité décalée, ton impertinence assumée, ton tutoiement respectueux, je savourais chaque ligne de ce texte toujours trop court à mes yeux. Avec délectation. Je t’imaginais grand manitou du 7ème art à pouvoir recadrer Martin Scorsese sans qu’aucune conséquence ne vienne entacher ta carrière. Parvenir à déclamer son admiration en émettant des réserves argumentées et sans conséquence relevait pour moi d’un art qui touchait à la grâce.
Jusqu’à m’en donner envie, pour un temps, d’être journaliste. Quand même.
Le temps a passé, le vent a tourné, je n’ai jamais foulé le tapis d’une quelconque rédaction mais j’ai gardé tous mes magazines bien rangés dans des cartons. Nostalgie quand tu nous tiens.
Alors, lorsque j’ai vu ce roman écrit par toi, le journaliste de mes jeunes années, j’ai rangé ma PAL et ouvert prestement l’ouvrage. Mon amour pour le cinéma a primé.
Deux heures plus tard, c’était plié.
Clint et moi est le récit par bribes de ta fascination pour (ton) Clint, somme de plusieurs rencontres entre vous deux. En parlant de lui, c’est un peu de toi que tu dévoiles. Tu nous embarques dans un voyage au pays de l’acteur, qui sent bon la poussière du désert et demande à chausser des santiags. Ton regard pour lui est tendre ou caustique, tu mets en valeur son charisme qui crève la page comme l’écran.
Cette relation passionnelle à sens unique est majestueuse et, à travers ce livre inclassable, entre docu ciné, biographie ou autofiction, tu tentes de raconter l’homme et l’artiste, avec toute sa part de mystère qui te/nous fascine tant. Avec brio, comme toujours.
Merci. Après avoir lu ton livre, je veux faire le même métier que toi : ami de Clint (et revoir, encore une fois, sa filmographie complète).
« Clint, l’homme qu’on aimerait flinguer pour mille raisons et qu’on applaudit pour une seule: parce que c'est lui."
Coup de ❤️ !
Clap de debut. Clint et le narrateur, c’est une histoire d’amour, mêlant obsession et admiration. Mais Clint n’est pas au courant. Le narrateur grandit en couvant du regard cet acteur et ce réalisateur qui incarne peu ou proue la figure de Dieu (du cinéma, au moins) à ses yeux. Il le regarde fouler la poussière des déserts dans les westerns, chapeau de cow-boy vissé sur la tête. Waouh. Quel stature. Il voit le monde à travers ses yeux grâce à ses films. Waouh. Il a tout compris. Avec une plume trempée dans l’humour et l’auto-dérision, le narrateur raconte cette passion, qui ressemble à celle que ressent le garçon timide pour la plus belle fille du lycée. Il rêve, il se souvient. De la première fois où il le voit a l’écran à leur premier rendez-vous dans le cadre d’un article, en passant par les visionnages dans les salles sombres de ses films, admirant dans le noir son idole. Les références défilent. La passion monte à la tête et lui fait passer (parfois un peu trop rapidement) des westerns aux magazines spécialisés, de l’adolescence à l’âge adulte, avec Clint comme unique fil rouge. L’objet de son cœur daignera-t-il lui adresser un regard ? C’est dans la boîte (qui contient le livre).
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